Les autorités maliennes ont annoncé la levée de la suspension qui frappait les activités des partis politiques décrétée en avril dernier. Mais leur activité reste sous haute surveillance
«En cette phase de mise en œuvre des recommandations du dialogue, dans un climat de maîtrise de la situation sécuritaire, politique et sociale, le gouvernement décide de lever la mesure de suspension qui frappait les partis politiques et les activités à caractère politique des associations», indique le communiqué publié mercredi 10 juillet par le Conseil des ministres.
Les présidentielles reportées sine die
Au pouvoir depuis 2021, le gouvernement du colonel Assimi Goïta, a reporté à une date indéterminée l’élection présidentielle initialement prévue en février 2024. A l’issue du dialogue national dont l’opposition était exclue, les participants avaient recommandé une prolongation de la durée de la transition de deux à cinq ans, tout en suggérant la candidature du président de la Transition à la prochaine présidentielle.
Dans un contexte de pression sécuritaire, le gouvernement doit néanmoins faire face à des contestations, notamment de la part d’opposants réclamant le retour à l’ordre constitutionnel et dénonçant des violations des droits de l’homme. Fin mai dernier, des opposants en exil ont créé un gouvernement parallèle, élu par une «Assemblée citoyenne de la transition civile.»
La suspension des activités des partis politiques était une mesure liberticide, pas conforme aux textes du Mali, n’ont cessé de dénoncer les responsables de l’opposition depuis l’annonce de la décision. Aujourd’hui, pour Moussa Mara, ancien Premier ministre et Vice-président du parti Yelema, la levée de cette suspension est « une bonne nouvelle qu’il reçoit avec satisfaction qui va dans le sens de ce que nous avons cherché.»
L’ancien Premier Ministre estime que la suspension des partis politiques allait à l’encontre de l’unité des Maliens que le gouvernement dit rechercher.
Il profite de l’occasion pour «demander aux militaires au pouvoir à Bamako de libérer tous les acteurs politiques écroués et d’engager un vrai dialogue avec les acteurs politiques pour arriver à un consensus sur le chronogramme de retour à l’ordre constitutionnel.
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