Un colloque a réuni en Guadeloupe, experts et organismes caribéens, venus présenter les avancées scientifiques et lancer la deuxième phase du projet SARGCOOP, dédié à la recherche sur les sargasses. L’objectif maintenant est la valorisation des algues, en particulier, dans le secteur des biocarburants.
•
« Valoriser les sargasses » est désormais la priorité. Alors que la phase I de 2019 à 2023 du projet SARGCOOP a permis d’identifier les échouages d’algues en fonction du courant, la phase suivante se concentrera sur l’amélioration de cette détection avec une autre mission : sa revalorisation. Si l’algue envahissante est connue pour contaminer l’air des abords de plages, elle pourrait dans le futur devenir un carburant écologique.
C’est en tout cas ce que pensent les chercheurs qui entendent bien avancer vers sa transformation.
L’idée, c’est qu’on soit capable de développer des procédés qui vont nous permettre de traiter les sargasses et autres déchets agricoles. Pourquoi pas valoriser aussi les déchets de la production agricole.
Ulises Jauregui-Haza, chercheur à l’institut technologique de Saint-Domingue.
Le problème étant commun à toute la Caraïbe, de nombreux pays étrangers sont venus appuyer et soutenir la recherche en fournissant des données ou en investissant dans la recherche.
Parmi eux, le Mexique, Cuba, le Costa-Rica, la République dominicaine, Sainte-Lucie, Trinidad-and-Tobago, et les collectivités d’Outre-Mer.
Quand notre biodiversité est affectée, comme nos pêcheries sont affectées, quand notre tourisme est affecté, c’est le développement durable de tous les territoires de la zone des Caraïbes qui est impacté.
Lydia Barfleur, directrice de la coopération régionale à la région Guadeloupe.
Tous voient en cette alliance l’opportunité de résoudre un problème esthétique et sanitaire commun aux territoires qui bordent l’océan Atlantique, tout en espérant changer la donne en matière d’énergie renouvelable.
Crédit: Lien source