les pêcheurs locaux toujours inquiets malgré l’annonce de la fin d’une fuite de gaz

Un Diola pratiquant la pêche au filet en bord de mer à Boucotte (Casamance, Sénégal) par Olivier Keita @wiki common

La fuite de gaz sur le site offshore de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large des côtes sénégalaises et mauritaniennes, a officiellement été colmatée, selon la compagnie britannique BP.

Toutefois, cette annonce ne suffit pas à dissiper les inquiétudes des pêcheurs locaux. Ils redoutent encore les conséquences environnementales et économiques de cet incident.

Une fuite de gaz qui a suscité de vives réactions

Détectée le 19 février dernier sur l’un des quatre puits du site, la fuite de gaz avait rapidement soulevé une vague d’inquiétude parmi les communautés locales et les ONG environnementales. Greenpeace, en particulier, avait exhorté BP à publier des données indépendantes sur l’ampleur réelle de la fuite et sur les mesures prises pour y remédier.

Après trois semaines d’efforts, BP a finalement installé un dispositif d’étanchéité le 12 mars. Ce dispositif a mis fin à l’écoulement de gaz. La compagnie a indiqué dans un communiqué que l’écoulement a cessé après vérification visuelle. Cependant, des tests et une surveillance supplémentaire sont prévus pour s’assurer qu’aucune autre fuite ne se produise.

Des conséquences environnementales encore floues

Malgré ces assurances, les pêcheurs artisanaux de Saint-Louis restent sceptiques. Ils demandent à l’État de vérifier de manière indépendante que la fuite est bien colmatée et que l’environnement marin n’a pas été affecté durablement.

Si BP affirme que « l’impact environnemental de la fuite est actuellement évalué comme négligeable« , cette déclaration ne suffit pas à rassurer les populations locales et les ONG. Le gaz échappé dans l’eau pourrait avoir des conséquences sur la faune et la flore marine.  Ceci pourrait donc affecter l’activité de la pêche artisanale, secteur vital pour de nombreuses familles.

La fuite survenue sur le site de GTA révèle les défis posés par l’exploitation gazière offshore au Sénégal. Alors que le pays mise sur cette industrie pour doper son économie, les populations riveraines attendent des garanties claires pour protéger leur environnement et leurs moyens de subsistance. Seule une transparence accrue de la part des opérateurs et des autorités pourra permettre de rétablir la confiance.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.