Les premières orientations du Comité Stratégique pour la participation de la Guyane

Un Comité Stratégique (COSTRAT) a été mis en place à la Collectivité Territoriale. Sa mission : préparer la participation des élus et instances de la Guyane à la COP 30 du mois de novembre à Belém. Une première séance de travail a permis de dégager cinq axes de travail

Le COSTRAT, nouvelle instance de la CTG réunit les principaux acteurs institutionnels du territoire. Il doit permettre de structurer la participation de la Guyane et surtout de définir une position politique commune sur les enjeux climatiques, environnementaux et sociaux à exposer lors de de la COP 30. Néanmoins, les experts qui travaillent sur le sujet ont proposé des axes thématiques pour lesquels il faudra apporter des argumentations fortes.

Au cours de cette première réunion présidée par Jean-Paul Fereira, il a beaucoup été question des objectifs politiques et surtout des conditions dans lesquelles ils peuvent être mis en place. La Guyane participera à cette conférence internationale tout en n’étant pas un état souverain mais une région française en Amazonie régie par les règles de droit et de gouvernance de la France.
Se faire entendre dans ces conditions relève d’une gageure.

Néanmoins la classe politique guyanaise est unanime à vouloir saisir cette opportunité de travailler à définir les grandes lignes d’un projet de société qui aille au-delà des questions climatiques et surtout perdure après la COP 30.
Les discussions ont donc porté sur les moyens à se donner pour être entendu par le biais d’une représentation régionale bien préparée.


Au sortir de cette réunion, le président Jean-Paul Ferreira a souligné : « … les choses se mettent en place petit à petit et vont prendre forme rapidement pour une participation à la COP 30 au mois de novembre. Nous avons fait la proposition de cinq thématiques notamment celle de l’intégration de la Guyane dans sa région amazonienne. Pour cela, il y a un certain nombre d’instruments sur lesquels nous pouvons travailler, notamment l’intégration de l’OTCA,(Organisation du Traité de coopération amazonienne) dans un premier temps, comme observateur mais rapidement avec une phase beaucoup plus active dans cette organisation qui réunit les neuf pays amazoniens notamment la France au travers de la Guyane. C’est un positionnement politique extrêmement fort aujourd’hui. »

Jean-Victor Castor, le député de la 1ère circonscription a mis en exergue la difficulté de s’imposer face au gouvernement français :  « Cette COP 30, elle va nous imposer d’être présent, d’avoir une parole qui porte, une parole singulière, guyanaise, et qui sera en confrontation par rapport à la stratégie de l’Etat qui, aujourd’hui, souhaite maintenir la Guyane dans sa forme actuelle… Il faut être présent, avoir de la qualité dans nos interventions au mois de novembre. »

Les cinq axes de travail à développer pour les semaines à venir
– Une reconnaissance politique spécifique dans les instances climatiques
– Une stratégie claire sur les choix de préservation
– Une bioéconomie à l’échelle du territoire ancrée dans son bassin géographique
– Des politiques ambitieuses de développement social de rattrapage social et climatique pour réduire les inégalités
– Une coopération renforcée contre les menaces environnementales et humaines de l’exploitation illégale des ressources naturelles de la Guyane.

A noter que des Assises Politiques COP 30 seront organisées courant mars ou avril.


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