Les présidents de Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane demandent le «retrait immédiat» de la réforme en Nouvelle-Calédonie – Libération
Quatre présidents de territoires d’outre-mer ont pris la parole, ce dimanche 19 mai, pour mettre fin «à la montée des violences» et empêcher «la guerre civile». Les présidents des régions Réunion, Guadeloupe, Martinique et de la collectivité de Guyane ont demandé «solennellement au gouvernement le retrait immédiat du projet de loi de réforme constitutionnelle visant à changer le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie-Kanaky». Dans leur tribune publiée par le portail média public Outre-mer la 1ère, les signataires estiment cette condition «préalable à la reprise d’un dialogue apaisé».
Le texte est signé par la présidente de la région Réunion, Huguette Bello (gauche), qui en est l’une des initiatrices. Ses homologues de Guadeloupe, Ary Chalus (majorité présidentielle), de Martinique, Serge Letchimy (gauche) et de Guyane, Gabriel Serville (gauche), se sont joints à cet appel. Il est également paraphé par près d’une vingtaine de parlementaires représentant ces territoires ultramarins, mais aussi la Polynésie française, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Selon les signataires, «la réponse sécuritaire qui consiste à mettre en place des mesures exceptionnelles – interdictions de circulation, assignations à résidence, perquisitions, ainsi que l’envoi de policiers et gendarmes supplémentaires – n’apporte pas de solution». «Ces réponses répressives risquent d’engendrer une spirale de violence et de compromettre le retour au calme attendu», craignent-ils.
Tendue depuis des mois, la situation dans l’archipel a explosé à l’occasion de l’examen à l’Assemblée de la réforme constitutionnelle actant un élargissement du corps électoral dont les indépendantistes estiment qu’il leur est défavorable. Les émeutes ont fait six morts sur l’archipel jusqu’à présent, un Caldoche (Calédonien d’origine européenne), trois Kanaks et deux gendarmes. L’état d’urgence a été déclaré sur le territoire ultramarin, avec de nouveaux renforts des forces de l’ordre et la coupure du réseau social TikTok.
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