les prix des denrées alimentaires explosent à Ménaka – DW – 03/03/2025

Dans le nord du Mali, dans la région de Ménaka, les prix des denrées de base explosent alors que le mois de ramadan vient de débuter et que Ménaka fait face à une situation sécuritaire précaire depuis plusieurs années en raison de la présence des groupes armés dans la zone et notamment de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS).

Une situation qui devient à la limite insupportable pour les populations surtout en cette période de grande consommation.

« Le sac de 50 kilogrammes de riz coûte actuellement un peu plus de 35.000 Fcfa et cela dépend des lieux. A certains endroits de la ville, il est vendu à 40.000, voire 45.000 Fcfa. Le litre d’essence qui était auparavant vendu à 1250 est désormais cédé à 2000 Fcfa dans la région de Ménaka », explique Mohamed Ag Issa, un habitant de Ménaka, face à une inflation galopante des prix qu’il juge « spectaculaire ».

Ecoutez le reportage au Mali…

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A titre de comparaison, le litre d’essence est vendu en ce moment dans la majorité des stations-services à la pompe de Bamako à 700 ou encore à 850 Fcfa dans la ville voisine de Gao, toujours dans le nord, distante d’environ 315 kilomètres. Quant au sac de riz de 50 kg, les Bamakois l’achètent présentement à 22.500 voire 25.000 Fcfa alors qu’il coûte un peu plus de 35 000 Fcfa à Menaka.  

Convois escortés par l’armée malienne

Selon Mohamed Ag Issa, « le tronçon Niger-Ménaka qui passe par la ville de Anderamboukane est fermé depuis longtemps. Le tronçon Algérie-Ménaka en passant par Kidal ne fonctionne pas à hauteur de souhait. C’est de là-bas que viennent les pâtes alimentaires, l’huile, le sucre etc. Le tronçon régulier Ansongo-Menaka est aussi impraticable ou presque en raison des tracasseries des hommes armés. Il faut de l’argent sur la route. Ce n’est pas facile ».  

Pour faciliter l’approvisionnement des populations, les convois de vivres sont désormais escortés par l’armée malienne. En plus des personnes et de leurs biens, le libre passage des semences d’animaux est aussi problématique. Ce qui agite les secteurs de l’élevage et de la pêche.

Une foire est organisée à l’initiative des maraîchers et autres producteurs locaux de la région avec l’accompagnement de la société civile, mais aussi des autorités régionales. Objectif : alléger les effets de la cherté des prix des produits de base sur les populations de Ménaka en ce mois de ramadan.

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