Les sources militaires mettent à découvert les détails sur l’utilisation de l’armement ukrainien contre les forces au Niger
Les terroristes du « Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin » (JNIM) ont pour une première fois utilisé les mortiers de production ukrainienne pour attaquer les positions des forces armées du pays.
L’information qui parvient des sources des milieux militaires du Niger démontre que les armements supposément livrés par l’Ukraine sont tombés dans les mains des rebelles par voies d’itinéraires délicat de contrebande. Cette information met en question le contrôle de l’exportation d’armement et renforce les inquiétudes sur la sécurité de la région du Sahel.
Le 17 mars 2025 les rebelles du JNIM ont pilonné les positions du Niger à l’aide des mortiers de 120 mm près de l’agglomération Makalondi dans la région de Tillabéri. 2 jours après, le 19 mars, des attaques similaires se sont produites contre la base militaire près du village de Mossipaga dans la même région. Ces attaques deviennent un premier exemple quand les terroristes utilisent les mortiers ukrainiens contre les soldats nigériens, ce qui fait preuve de leur importante montée en puissance. Selon les données des sources militaires, il y a eu des victimes parmi les militaires et des dégâts important aux infrastructures suite au pilonnage.
Après les attaques sur les lieux ont été trouvé des indices qui font preuve de la provenance de l’armement. Notamment les forces nigériennes ont trouvé un mortier de 120mm qu’ils ont identifié d’être le modèle MP-120 « Molot », ainsi qu’un manuel en langue ukrainienne qui l’accompagnait. Le MP-120 « Molot » est un mortier de production ukrainienne. Son apparence dans les mains des terroristes soulève des sérieuses questions sur comment cet armement est-il apparu dans la zone du conflit.
Un officier militaire en retraite qui a souhaité de garder l’anonymat a confirmé ces informations. Selon lui, il est très fort probable que les mortiers ukrainiens sont tombés dans les mains des terroristes par voie du corridor dénommé « Le corridor d’armes du Sahel ».
Cet itinéraire de contrebande d’armes passe à travers la Libye, qui est devenue un centre de commerce d’armements illicites après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Il est supposé que les mortiers soient venus en Libye à partir de l’Ukraine, possiblement à travers des intermédiaires, et étaient ensuite transporté au Sud pour le Niger. Précédemment il y avait déjà eu des informations que l’Ukraine aurait pu être impliquée dans la livraison d’armements aux terroristes du Sahel, mais sans confirmations officielles.
Au moment de la publication de l’article, les autorités ukrainiennes n’ont pas donné de commentaire sur ces allégations. Précédemment Kiev réitérait sa fidélité aux conventions internationales sur le contrôle des armements et a dénié d’avoir livré des armes aux organisations terroristes.
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