Gardiner MacDougall semblait de très bonne humeur mercredi. Et pourquoi pas? Son équipe vient de liquider les Remparts de Québec en quatre rencontres et fait figure de grande favorite face au Drakkar de Baie-Comeau au second tour. À la question: que devez-vous faire pour vaincre votre adversaire, il répond: marquer un but de plus qu’eux!. La conversation risque d’être intéressante…
«Les Remparts ont représenté un bon adversaire pour débuter les séries. Nous devons visiblement jouer encore mieux. Mais ce fut une très bonne chose de jouer des parties serrées», raconte le pilote des Wildcats de Moncton.
«Rendu à ce stade-ci de la saison, c’est surtout une question de trouver des façons de gagner. Je retiens que nous avons bien joué dans les deux parties qui ont été en prolongation.»
Les Wildcats ont formé la meilleure équipe de la Ligue canadienne de hockey (LCH) cette saison avec un dossier de 53-9-2-0 (108 points).
Ils ont abaissé leur record de 107 points récoltés en 2005-2006.
Le Drakkar a terminé au 4e rang de l’Association Est avec un dossier très respectable de 36-23-4-1 (77 points).
«Notre objectif à la fin de cette série est d’être l’équipe la plus améliorée en séries», mentionne celui qui a remporté la Coupe Memorial avec les Sea Dogs de Saint-Jean en 2022.
«Notre groupe commence à trouver son identité. Tous les joueurs sont tissés serrés et forment véritablement une famille. Ils jouent les uns pour les autres.»
Il dit porter beaucoup de respect au Drakkar.
«Ils ont plusieurs vétérans qui ont fait un bon bout de chemin en séries l’an dernier. Ce sera vraiment un bon test pour nous. Je pense que ce sera une série difficile. Nous voulons utiliser notre vitesse pour avoir l’avantage», précise-t-il.
Le vétéran Dyllan Gill s’attend aussi à une série chaudement disputée au deuxième tour.
«Je pense que tout le monde dans notre vestiaire réalise ce que nous pouvons accomplir ensemble. Nous sommes à notre meilleur lors des parties serrées», explique le joueur originaire de Riverview.
«Chaque fois qu’on s’est présenté à l’aréna cette saison, on savait que l’autre équipe allait donner leur maximum pour essayer de nous battre et ce n’est pas différent en séries. On l’a vu pendant la série contre Québec.»
Le joueur âgé de 20 ans aimerait bien terminer sa carrière dans le hockey junior avec un titre canadien.
«Nous savons que nous avons tout ce qu’il faut pour gagner en séries. Il suffit de jouer selon notre style et la personnalité de notre équipe. Nous avons bâti quelque chose de très spécial ici. C’est à nous de dicter le tempo des parties et de croire en nous.»
Le capitaine Markus Vidicek s’attend aussi à une farouche opposition de la part de l’équipe de la côte Nord.

«Ils ont une très solide équipe de hockey, même s’ils ont quelques blessés. C’est dans cette optique que nous nous sommes préparés toute la semaine», précise le patineur originaire de Montréal.
«Je sais que nous sommes capables de jouer au plus haut niveau. Il suffit de le faire avec constance.»
Le seul éclopé chez les Wildcats est l’attaquant Logan Crosby, blessé au haut du corps depuis plusieurs semaines.
La première rencontre sera disputée au Centre Avenir vendredi soir à compter de 19h.
Des adversaires déterminés, mais amochés
C’est un Drakkar de Baie-Comeau passablement amoché qui va se présenter à Moncton vendredi soir. Malgré tout, l’entraîneur Jean-François Grégoire se dit convaincu que son équipe ne sera certainement pas une proie facile pour les Wildcats.
La dure série contre les Eagles du Cap-Breton (six rencontres, dont une avec cinq périodes de prolongation) a visiblement laissé des traces.
L’attaquant Justin Poirier, ainsi que les défenseurs Alexis Bernier et Mathias Gilbert ne seront pas en uniforme lors du premier match vendredi soir en raison de blessures.
L’attaquant Alexis Michaud a raté la majeure partie de la série contre les Eagles, mais il a effectué un retour au jeu lors du sixième match.
Poirier a récolté 80 points en 58 rencontres, alors que Bernier est le quart-arrière en défensive, avec un dossier de 46 points en 59 rencontres.
«On connait tous leur profondeur à toutes les positions. Ce n’est pas un hasard s’ils ont remporté le titre en saison régulière. Ce sera à nous d’être prêts et d’être bons dans toutes les facettes du système», explique celui qui a remporté le championnat canadien de hockey universitaire avec les Aigles Bleus de l’Université de Moncton en 1995.
«Même si on avait beaucoup de blessés durant la série contre Cap-Breton, on a respecté nos plans de match. Il va falloir utiliser la même recette contre Moncton., et même encore plus, parce qu’ils ont toute une force de frappe.»
Selon lui, la clé du succès demeure la discipline.
«Ce n’est pas seulement une question de ne pas écoper de pénalités stupides, mais aussi de faire preuve de discipline dans notre façon de jouer. »
Sauf qu’il aimerait bien compter sur la présence de tout le monde face aux Wildcats.
«J’ai comme deux versions de mon équipe. On a fait beaucoup de changements depuis les fêtes. Sur papier, on avait aussi une équipe avec beaucoup de profondeur, mais nous avons dû composer avec un alignement jamais complet», souligne le pilote du Drakkar.
«Donc peu importe qui est dans l’alignement, l’important pour nous, c’est de ne jamais abandonner. Et c’est ce que j’ai aimé de mon équipe dans la deuxième moitié de saison. Sauf que nous n’avons jamais joué un seul match avec une équipe complète depuis les transactions.»
Jean-François Grégoire place beaucoup d’importance sur les deux premières rencontres de la série à Moncton.
«On veut se positionner rapidement dans la série et trouver nos repères pour montrer qu’on est capable de rivaliser si on fait les choses de la bonne façon. Après ça, c’est certain que le fait d’avoir trois parties chez nous (selon la formule 2-3-2) va nous avantager, avec notre foule qui est extrêmement bruyante et partisane. C’est vraiment quelque chose de vraiment spécial à vivre», précise-t-il.
L’ancien attaquant du Bleu et Or a toujours hâte de remettre les pieds à Moncton, peu importe les circonstances.
«C’est toujours plaisant pour moi de retourner à Moncton après les belles années que j’ai passées avec les Aigles Bleus. La ville a pas mal changé avec les années», souligne-t-il en riant.
«Je vais toujours faire un petit tour sur la rue Dominion où je demeurais. C’est là que j’ai commencé ma vie de famille. J’ai de très bons souvenirs.»
Crédit: Lien source