C’était la dernière bosse avant la signature tant attendue du contrat hôte olympique des Jeux d’hiver 2030 par le CIO, huit mois après l’attribution des Jeux d’hiver aux Alpes françaises le 24 juillet dernier. Elle a été franchie par Marie Barsacq, ministre des Sports, qui a fait le déplacement à Costa Navarino en Grèce pour présenter la feuille de route des Alpes 2030 ce jeudi aux côtés d’Edgar Grospiron.
L’ancienne directrice impact et héritage de Paris 2024 a confirmé que le Premier ministre François Bayrou avait adressé le week-end dernier à Thomas Bach une lettre qui détaille la dernière garantie attendue par le président sortant avant d’apposer sa signature.
Ce courrier, que nous avons pu consulter, annonce que « l’État a arrêté sa contribution à hauteur de 362 M€ ». Un montant qui s’ajoute aux 100 M€ financés par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-D’azur. La contribution publique au budget estimé à 2 milliards du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (Cojop) s’élève ainsi à 462 millions d’euros, comme annoncée au moment de la candidature.
Un modèle économique incomparable à celui de Paris 2024
Par comparaison, la contribution de l’État aux Jeux de Paris 2024 a été de 130 millions d’euros, consacrés aux Jeux Paralympiques, sur un budget de 4,4 milliards d’euros. Mais le modèle économique des Jeux d’hiver n’est pas comparable à celui des Jeux d’été, souligne les acteurs des Alpes françaises 2030, car les recettes de sponsoring et de billetterie sont moindres.
Cette contribution de l’État n’était pas inscrite dans l’article 54 de la loi de finances 2025, adoptée le 14 février. Un texte qui détaille les deux premières garanties apportées de l’État, l’une de 500 millions d’euros en cas d’annulation totale ou partielle des Jeux d’hiver, l’autre de 70 millions d’euros d’emprunts bancaires du Cojop au titre « d’un décalage temporaire de trésorerie entre ses recettes et ses dépenses », précise François Bayrou. Le Premier ministre rappelle ainsi l’engagement apporté au CIO par son prédécesseur Michel Barnier, qui avait signé la garantie attendue par le CIO le 2 octobre dernier.
La loi olympique présentée « avant l’été »
« Les conditions de préparation et d’adoption de la loi de finances 2025 n’ont pas permis d’insérer (dans l’article 54) la totalité des garanties auxquelles le gouvernement français s’est engagé », se justifie le Premier ministre. « Je tiens à réitérer nos engagements, qui seront précisés dans le projet de loi de finances pour 2026 et la détermination du gouvernement à oeuvrer à la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 », ajoute-t-il.
« Dans cet intervalle, mon gouvernement poursuit la fiabilisation des budgets des entités olympiques, récemment créées, le comité d’organisation des JOP Alpes françaises 2030 et l’établissement public, Solideo 2030. Ces travaux doivent permettre aux parties prenantes d’identifier les mesures qui pourraient être nécessaires pour assurer l’équilibre financier du projet », explique François Bayrou. Au total, l’État s’engage donc à garantir l’organisation des Jeux d’hiver dans les Alpes 2030 à hauteur de 932 millions d’euros. Marie Barsacq a par ailleurs annoncé la présentation « avant l’été » de la loi olympique devant le Parlement.
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