Au Burkina, le journal « l’Evènement » a remporté son action en justice contre le Conseil supérieur de la communication. Le 19 juin dernier, le CSC avait ordonné la suspension du journal pour une période d’un mois, après la publication d’un article révélant le détournement de fonds destinés aux VDP. Mais le Tribunal administratif de Ouagadougou a donné raison jeudi à « l’Evènement » et ordonné la levée de la suspension de publication.
Le Conseil supérieur de la communication a même été condamné à verser 500 000 FCFA au journal.
Noël Yao, président de l’UJPLA, l’Union des journalistes de la presse libre africaine, se réjouit de cette décision, joint par David Baché, de la rédaction Afrique. « C’est une bonne nouvelle pour la liberté de la presse, pour les médias burkinabé, pour la justice. Car, honnêtement, c’était une décision arbitraire et absurde et donc cette décision n’avait pas de raison d’être. Ce n’est pas en faisant taire un journal qu’on règle le problème ! Il y a le mécanisme de droit de réponse, de droit de rectification. Autant de choses qui permettent à une partie qui s’estime lésée de pouvoir donner sa position, sa version de faits. Mais l’essentiel n’est pas dans le musellement de la presse ou dans la fermeture, la suspension de journaux. Ce précédent judiciaire, c’est un bon début et j’émets le voeu que la justice burkinabé poursuive dans cette voie ».
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