Dieudonné Aloukoutou, ancien Secrétaire exécutif de la mairie de Kpomassè, a obtenu sa mise en liberté provisoire. La décision a été prise par la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme (CRIET) ce jeudi 13 mars 2025. Accusé d’« abus de fonctions », il attend la suite de son procès en dehors des cellules.
La demande de libération provisoire a été introduite par son avocat, Me Omer Tchiakpè, qui a plaidé en faveur de son client. En réponse, la Cour a accédé à la requête, tout en imposant le versement d’une caution de 300 000 FCFA.
L’ancien responsable administratif de la mairie de Kpomassè est poursuivi pour diverses irrégularités liées à la gestion d’un marché public. Il lui est reproché d’avoir validé le paiement intégral d’une entreprise chargée de la construction d’un cimetière communal, alors que les travaux prévus n’ont pas été totalement réalisés.
Le maire de Kpomassè, Kénam Mensah, avait dénoncé ces irrégularités lors de son audition le 16 janvier 2025, s’appuyant sur un rapport d’enquête. Selon ce document, Dieudonné Aloukoutou aurait aussi falsifié des documents administratifs, usé de faux cachets et attribué des numéros fictifs à des bordereaux de transmission.
Un arrêté municipal (n°25/00/C-KP/CAB) signé par le maire liste plusieurs fautes graves présumées, parmi lesquelles des paiements injustifiés occasionnant un préjudice financier de plus de 3,2 millions FCFA.
Poursuite des audiences
Malgré sa mise en liberté provisoire, Dieudonné Aloukoutou devra poursuivre sa défense lors des prochaines audiences. La CRIET a fixé la reprise des débats au 10 avril 2025. Lors de l’audience du 13 mars, le tribunal a déploré l’absence des deux experts convoqués pour apporter des éclairages sur le dossier, notamment un membre de la commission d’enquête et un inspecteur du ministère de la Décentralisation. Leur présence a été de nouveau exigée.
Alors que plusieurs cadres de l’administration communale sont attendus à la Brigade économique et financière (BEF) dans les jours à venir, Dieudonné Aloukoutou clame toujours son innocence. Son co-prévenu, considéré comme complice, conteste également les accusations. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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