L’heure de rentrer, de Dominique Pagnier: la poésie fantaisiste

CRITIQUE – Au fil de petites proses ciselées, il révèle un secret bien gardé : l’universel, c’est la province moins les murs.

Les textes rassemblés par Dominique Pagnier dans L’heure de rentrer sont de vivants tableaux qui baignent dans une lumière que l’écrivain semble parfois être allé chercher au musée du Prado, à Madrid. On songe à Vélasquez, à La Reddition de Bréda. « Avant, dès qu’on déclarait les guerres, la rêverie s’emparait des hommes. Ils se portaient sur les franges de la Terre pour dominer leurs vallons les plus sombres ». Ailleurs, sa palette est faite de tons terre de Sienne et ocre jaune complétés par des touches de vermillon et de plomb-étain. « Malgré les volets clos sur ombre et silence, les vraies maisons jamais ne meurent. Des rumeurs passées, dignes de chairs, s’y réveillent parfois au gré des visiteurs qui font sonner leurs clefs aux barreaux des rampes d’escalier pour savoir si c’est de l’or. »

Par la voix du poète, le lecteur se souvient qu’il est le tard venu d’une mourante province qui ne demande qu’à renaître. On songe aux Pèlerins d’Emmaüs, accroché au Louvre, à l’instant…

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