En France, plus d’une centaine de manifestations ont eu lieu samedi pour dénoncer le racisme, à l’occasion de la journée mondiale pour l’élimination de la discrimination raciale.
Publié
Temps de lecture : 1min
/2025/03/22/racisme-67def50132c51165550254.jpg)
« L’heure est grave », a réagi samedi 22 mars sur franceinfo Dominique Sopo, président de SOS Racisme, présent dans la manifestation parisienne contre le racisme dans le cadre de la journée mondiale pour l’éradication des discriminations raciales. « L’heure est grave quand on voit le score de l’extrême droite dans notre pays, quand on voit qu’une partie du gouvernement de notre pays reprend l’imaginaire et les propositions de l’extrême droite, on peut penser à M. Retailleau [ministre de l’Intérieur] vis-à-vis des étrangers et de la relation à l’Algérie », a développé Dominique Sopo.
Il dénonce un débat public « qui est fait de beaucoup de stigmatisations, des musulmans et des étrangers ». Selon Dominique Sopo, il y a une « parole antiraciste qui est extrêmement marginalisée dans le débat public depuis de nombreuses années ». Le combat contre le racisme « est un combat qui est beaucoup mis sous pression, car les accusations ne sont plus orientées vers les racistes, mais vers les antiracistes », souligne le président de SOS Racisme.
Le combat contre le racisme est d’autant plus difficile que « parfois certains se perdent à travers des polémiques affligeantes telles que celle que l’on a dû subir avec l’affiche », représentant Cyril Hanouna faite par LFI, « qui reprenait une iconographie antisémite pour soi-disant appeler à une manifestation antiraciste », dénonce Dominique Sopo. « Cette affiche est un énorme problème parce qu’on n’appelle pas à une manifestation antiraciste avec une affiche qui reprend une iconographie antisémite. LFI a retiré cette affiche, mais ce qui me sidère, c’est une attitude très particulière adoptée par Jean-Luc Mélenchon qui s’enferre dans un déni absolument intolérable, cela ne sert pas nos combats ».
Crédit: Lien source