« L’homme à qui l’Histoire a donné raison » : l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin de retour sur la scène publique

« Il y a une vraie curiosité autour de lui. Paradoxalement, sa popularité est surtout forte à gauche et chez les modérés », constate Jean-Yves Dormagen, directeur de Cluster 17. Selon l’Ifop, il recueille 69 % de bonnes opinions chez les sympathisants macronistes, 68 % chez les Insoumis et 56 % chez les socialistes mais seulement 47 % chez les LR et 48 % au RN. Gaza, Ukraine, Trump, Algérie… Les questions internationales sont devenues centrales, « ce qui a permis à Dominique de Villepin de se rappeler aux Français en étant très présent dans les médias », explique Christelle Craplet, directrice opinion de l’institut BVA Xsight. Après l’élection de Donald Trump, « il y a une demande d’un leader capable de dire non aux États-Unis.

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Pour beaucoup de Français, il reste l’homme du discours de l’Onu de 2003 s’opposant à l’intervention américaine en Irak et à qui l’Histoire a donné raison », souligne M. Dormagen. Son discours pro-européen peut également plaire à un électorat modéré. Mais cette bonne image « ne signifie pas que les Français ont le désir d’un retour d’un homme du passé », prévient Mme Craplet. « S’il doit s’exprimer sur d’autres sujets, des clivages vont ressortir », pense Mme Craplet. Il sera aussi difficile d’échapper au procès « en déconnexion » pour cet homme fortuné, jamais élu et sans appareil et qui refuse de lever le voile sur les clients de ses activités de « consultant en géopolitique » dans le monde entier. L’intéressé entretient le flou sur ses véritables ambitions. « J’ai survécu, j’ai des choses à dire. Mais contrairement à Monte-Cristo, je ne reviens pas pour me venger », se contente-t-il d’affirmer dans Marianne.

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