Lions de l’Atlas : Quelles sont les fameuses ‘cartes en main’ évoquées par Regragui après le Niger ?
Juste après la victoire étriquée (2-1), Walid s’est montré franc, à la limite menaçant : “Le but du Niger a eu l’effet d’une gifle, ça a été une bonne piqûre de rappel de ce qui nous attend et nous a permis de nous ressaisir avec une bonne demi-heure en fin du match et un bon état d’esprit des joueurs… On a encore du chemin avant la CAN et il y a des statuts qui peuvent être bousculés au sein de l’effectif, car quand il y a des insatisfactions, on peut avoir plus d’options de changement. A présent, j’ai des cartes en main et plusieurs options au niveau du banc”. En évoquant ces nouvelles cartes, le coach national faisait clairement allusion aux deux éléments qui ont déchiffré les codes de la défense du Niger vendredi : Bilal El Khannouss et Ismaïl Sibari, puis à degrés moindre Abdessamad Ezzelzouli. Le milieu de terrain de Leicester City, qui a pris une nouvelle dimension en Premier League cette saison, a offert les trois points au Maroc avec son but lors des arrêts de jeu. Sibari, lui, a été encore plus performant, en arrachant l’égalisation puis en multipliant les ouvertures pour les attaquants, dans l’axe du terrain mais aussi sur le couloir gauche. Sa polyvalence, sa capacité à effacer des adversaires dans des espaces réduits et son sens du but ont été d’une grande valeur, vendredi à Oujda.
Ounahi continue de perdre la cote
Si El Khannouss, Sibari et Ezzelzouli ont pu réanimer une ligne offensive pétrifiée, Azzeddine Ounahi, Soufiane Rahimi et Eliesse Benseghir semblent assumer la grosse part de responsabilité quant à l’inertie constatée en première période. Si le positionnement des deux derniers par le coach justifie en partie leurs contre-performances, la prestation d’Ounahi se présente comme la plus décevante. L’ancien joueur de l’Olympique de Marseille a perdu un grand nombre de ballons, insistant à dribbler dans des situations compliquées, le tout avec un semblant de nonchalance. Vendredi à Oujda, le Maroc a encore démontré ses limites face à des blocs bas et des équipes avec des lignes très compactes. Le sélectionneur national l’avait admis bien avant la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, en estimant que l’équipe nationale éprouve du mal à s’imposer et à développer le jeu, face à des équipes qui font le choix de céder le ballon et de se recroqueviller en défense. Contre le Lesotho, en septembre dernier à Agadir, les Lions ont bénéficié d’un taux de possession de 80% avec 15 tirs, mais le but n’a été marqué qu’en temps additionnel, grâce à un effort individuel de Brahim Diaz. Les lions ne trouvent aucun mal à atteindre les surfaces adverses, mais l’avant-dernier geste leur fait défaut. Les Nationaux n’ont encore pas réussi à exploiter les armes capables de débloquer ce genre de situations, à savoir les tirs à distance et les balles arrêtées, contrairement au Niger qui a réussi une belle combinaison sur coup-franc pour débloquer le compteur, vendredi à Oujda. Les Lions de l’Atlas et leur coach auront l’occasion de se ressaisir ce mardi, toujours au stade d’Honneur d’Oujda, lors de la réception de la Tanzanie (6e journée des qualifications pour le Mondial 2026).
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