Une nouvelle qui vient corroborer les prévisions du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. «Je dis depuis des semaines qu’on aura une croissance, avec une année 2024 solide», lance-t-il ce jeudi matin.
C’est une bonne nouvelle pour l’économie française. L’OCDE a légèrement relevé jeudi sa prévision de croissance pour 2024 en France, la faisant passer à 0,7% contre 0,6% annoncé en février, tout en avertissant que «de nouvelles mesures d’assainissement budgétaires seraient nécessaires». Selon les prévisions économiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques publiées jeudi, en 2024, la consommation et l’investissement publics devraient ralentir sous l’effet des mesures de rigueur budgétaire.
Une nouvelle qui vient corroborer les prévisions du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. «Je dis depuis des semaines qu’on aura une croissance, avec une année 2024 solide», se targuait-il ce jeudi sur BFMTV. «La France est dans la bonne direction», assure-t-il, avant de pointer «le pessimisme permanent» de certains. «Qu’est-ce que c’est que cet état d’esprit», lance ainsi Bruno Le Maire sur le plateau télévisé.
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«Un plan budgétaire nécessaire»
Par ailleurs, au début de l’année, «sous l’effet du ralentissement de l’activité économique, l’emploi a perdu de sa vigueur et le taux de chômage a légèrement augmenté, atteignant 7,4 % en février 2024», argumente l’OCDE. Mais la consommation privée devrait se renforcer sous l’effet de la baisse de l’inflation, estime ce rapport trimestriel. «La stabilité générale des prix des matières premières permettra à l’inflation de poursuivre sa décrue», poursuit-il.
En conséquence, après une croissance du PIB de 0,9% en 2023 puis 0,7% cette année, un rebond est attendu à 1,3% en 2025 (contre 1,2% annoncé en février). Une progression quasi identique à celle de l’Italie (où le PIB devrait croître de 0,7% en 2024 et de 1,2% en 2025), mais plus élevée que l’Allemagne (avec une croissance estimée à 0,2% en 2024, avant 1,1% en 2025). L’OCDE alerte sur plusieurs risques, dont la résurgence des tensions géopolitiques. Elle met aussi en avant le poids de la dette publique, à près de 111% du PIB à la fin de 2023.
Dans ces conditions, et alors que les agences de notation Fitch et Moody’s ont laissé inchangées fin avril les notes souveraines de la France, «un plan budgétaire à moyen terme est nécessaire pour établir une trajectoire d’assainissement budgétaire», plaide l’organisation. En début d’année, l’exécutif a annulé par décret dix milliards d’euros de crédits, dans des domaines allant de l’écologie à l’aide au développement, en passant par l’enseignement supérieur. Bercy a ensuite annoncé la quête de 10 milliards d’économies supplémentaires cette année. Une annonce «bienvenue, mais des efforts d’assainissement budgétaire supplémentaires seront indispensables pour réduire résolument la dette, notamment en restreignant la masse salariale des administrations publiques et en rationalisant les dépenses sociales, sanitaires et fiscales», fait valoir le rapport de l’OCDE.
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