Alexandre Brossais
Publié le
« J’ai une demi-heure devant moi, car je souhaite profiter du fait qu’il ne pleuve pas pour travailler ».
Finalement, ce ne sont pas moins de 45 minutes que l’agriculteur Thierry Chantebel et sa salariée Valentine Hurel, qui assure le développement commercial en circuits courts des protéines végétales produites à la ferme de Vivien d’Anjou à Soudan (Loire-Atlantique), nous consacre.
Loire-Atlantique : cette ferme est spécialisée dans les produits bio
Et ce n’est pas de trop, pour, dans un premier temps, dans les bureaux de l’entreprise, échanger sur l’activité de cette exploitation agricole familiale.
Car dans cette propriété de 185 hectares, appartenant autrefois aux proches d’Hervé Hunault, l’associé de Thierry Chantebel, l’espace est divisé en deux parties. Il y a donc de quoi raconter.
« Depuis le lancement en 2003 de notre activité avec Hervé, nous avons des vaches allaitantes », explique Thierry Chantebel, vêtu d’une combinaison agricole professionnelle.
« Et en 2016, on a choisi de passer en agriculture biologique », développe l’agriculteur, d’une voix posée. Une raison en particulier explique ce changement. Un virage pris à 180 degrés.
Nous nous sommes demandé si on poursuivait notre activité de vaches allaitantes, et ce qu’on pouvait développer. En effet, nous avions une partie des sols qui n’allait pas être utilisée pour cette nouvelle orientation (l’agriculture biologique N.D.L.R). C’est là qu’est venue l’idée de produire des protéines végétales. Aujourd’hui, nous sommes fiers du chemin parcouru.
Chez les deux cousins, on y retrouve des champs de lentilles, de lupin, à quelques encablures d’une production de pois secs, pois cassés ou encore des graines de lentilles vertes.
Soupes, purées, tartinades…
Les légumineuses sont ensuite envoyées à une entreprise. Celle-ci se charge, en suivant une recette élaborée par les fermiers de Vivien-d’Anjou, en partenariat avec une société de recherche et développement, de les transformer en soupes, purées, tartinades et conserves prêtes à l’emploi.
« Ensuite, on commercialise nos produits dans une centaine de magasins de producteurs locaux, situés entre Nantes, Rennes et Angers », fait savoir Valentine Hurel, tee-shirt blanc au logo de l’entreprise au buste.
Des produits sains, bons pour la santé
Ces légumineuses sont aussi proposées aux cantines d’établissements scolaires. Il est aussi possible de passer une commande en vente directe via le site internet de la ferme Vivien-d’Anjou.
Qualité des produits, confiance et transparence, culture sans additifs, bienfaits sur la santé, gain de temps non négligeable pour ceux qui n’ont pas le temps de cuisiner… les arguments de commercialisation des légumineuses ne manque pas.
Des nouveautés chaque année
Malgré tout, la ferme de Vivien d’Anjou est impactée par la crise du pouvoir d’achat. « Il y a un ralentissement des ventes », concède Thierry Chantebel. « Nous sommes producteurs. On adapte notre volume de production par rapport à ce que nous sommes capables de commercialiser » ajoute cet ancien semencier pendant une quinzaine d’années en tant que salarié en région parisienne.
« Mais nous ne sommes pas dans une difficulté majeure », rassure ce titulaire d’un baccalauréat, qui se dit toujours prêt à s’adapter en fonction de la conjoncture et à la demande de ses clients.
Si bien que chaque année, des nouveautés sont proposées. Pour le plus bonheur de nos papilles… et de nos organes.
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