Bamako (OIT Infos) – L’objectif principal de ce symposium était de renforcer les compétences des magistrats en matière de lutte contre l’esclavage et la traite des personnes, et de faciliter un échange d’expériences entre les magistrats de ces trois pays du Sahel. Les participants ont pu capitaliser sur les bonnes pratiques et les leçons apprises pour améliorer la lutte contre ces fléaux.
Un symposium pour renforcer les compétences et partager les expériences
A l’ouverture du symposium, la Directrice du Bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo a salué cette initiative de l’OIT et situé les enjeux du Projet DRL. « Notre Projet DRL, actif sur le terrain depuis 2019, est une réponse tangible, de l’OIT et de ses partenaires de l’Association TEMEDT et d’Anti-Slavery International pour contribuer à l’éradication de l’esclavage par ascendance au Mali », a -t-elle expliqué, ajoutant que « dans le cadre de ce travail, l’OIT s’appuie sur la convention n°29 de 1930 et son protocole 29 de 2014 sur le travail forcé, ratifiés respectivement en 1960 et 2016 par le Mali. Sur cette base, l’OIT accompagne le Mali dans le renforcement de son cadre institutionnel de coordination, de pilotage, de suivi de l’éradication du travail forcé ainsi que le renforcement des capacités des organisations locales, qui fournissent de l’assistance aux survivants ou victimes ».
Mme Coumba Diop s’est félicité des résultats atteints par le Projet DRL au nombre desquels « 928 survivants de l’esclavage dont 426 femmes libérés des liens de la servitude parmi lesquels 90 dont 71 femmes insérés dans la vie socio-économique à travers des activités génératrices de revenus ».
Pour sa part, Mamadou Kassogué, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, s’est dit fier des résultats ‘’remarquables de l’OIT dans la lutte contre l’esclavage par ascendance au Mali, soulignant le fait que « la lutte contre ces pratiques est l’une des plus courageuses batailles pour un minimum de justice social ».
Des discussions enrichissantes et des recommandations claires
Durant trois jours, les magistrats ont débattu, partagé des expériences et travaillé en groupes pour élaborer des solutions pratiques et efficaces. Les échanges ont permis d’actualiser la cartographie des dossiers de l’esclavage et de la traite des personnes en justice, fournissant ainsi une base solide pour une meilleure orientation des assistances juridiques et judiciaires en faveur des victimes.
Des actions concrètes pour un changement réel
Le symposium s’est conclu par une série de recommandations adressées aux magistrats, au gouvernement, aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux organisations de la société civile. Parmi les mesures clés, l’on note l’accélération des procédures judiciaires relatives à l’esclavage, la création de centres d’accueil pour les victimes, et l’adoption de textes législatifs spécifiques réprimant ces pratiques.
Le symposium a également insisté sur l’importance de la formation continue des magistrats, de l’intensification des actions de sensibilisation et de la mise en place de mécanismes de protection pour les victimes.
Un engagement pour l’avenir
Ce symposium marque un pas important dans la lutte contre l’esclavage, le travail forcé et la traite des personnes dans la région du Sahel. L’OIT et ses partenaires restent engagés à poursuivre leurs efforts pour éradiquer ces pratiques et à assurer une protection effective des droits humains.
Le Projet DRL de l’OIT, est soutenu par le Département d’État Américain pour la Démocratie, les Droits Humains et le Travail (USDOS-DRL).
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
François Gombahignonri Kouassi, Chargé de la Communication pour le Bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger et Togo
Tél : +225 0152224924 ; Email : kouassig@ilo.org
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