Alors que les impacts du changement climatique s’intensifient, la préservation des milieux naturels guadeloupéens devient un enjeu de plus en plus primordial. C’est ce qu’a rappelé l’Office national des forêts (ONF) à l’occasion de la présentation de son bilan et de ses perspectives pour les années 2025-2026.
L’ONF, acteur central de la gestion des forêts publiques et de la biodiversité du territoire, entend poursuivre son engagement malgré un contexte économique de plus en plus contraint.
Pour Matthieu Fellmann, responsable du service développement durable de l’ONF, cette mission est d’autant plus essentielle que le territoire fait partie des zones les plus riches en biodiversité à l’échelle mondiale.
L’île de la Guadeloupe et des Caraïbes est l’un des hotspots de la biodiversité dans le monde. C’est l’un des 34 hotspots mondiaux, des zones où se concentrent des espèces rares et protégées. La majorité des projets sont donc axés sur la préservation de la biodiversité, mais aussi sur l’adaptation au changement climatique, qui est un sujet vraiment prégnant.
Des actions concrètes mais des moyens limités
Parmi les projets à venir : plantations d’arbres, protection de zones fragiles, revégétalisation, autant d’actions destinées à renforcer les milieux naturels. Mais ces ambitions se heurtent à une réduction des moyens alloués aux établissements publics.
Face à cette réalité budgétaire, l’ONF doit adapter sa stratégie. Mylène Musquet, directrice régionale de l’ONF Guadeloupe, appelle à faire preuve de pragmatisme.
On se rend compte aujourd’hui que l’ONF ne peut plus gérer seul les forêts publiques. Il faut être réaliste, être modeste dans nos propositions, peut-être mieux prioriser les choses, car on n’aura pas les moyens de tout développer dans les prochaines années. Pour moi, la priorité, c’est la mise en sécurité et la préservation des milieux naturels.
Afin de maintenir le cap de ses missions, l’Office national des forêts souhaite renforcer ses partenariats, notamment avec les collectivités territoriales et les acteurs privés. Objectif : mobiliser de nouveaux financements pour poursuivre les projets environnementaux.
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