Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est «inquiété» jeudi 20 mars de la mort de dizaines de civils au Soudan, notamment à Khartoum, la capitale. L’instance des Nations Unies appelle les belligérants «à prendre des mesures concrètes pour assurer la protection effective des civils et mettre fin à l’absence continue de loi et à l’impunité», a indiqué rapporte le porte-parole du Haut-Commissariat, Seif Magango, dans un communiqué. «Des dizaines de civils, y compris des volontaires humanitaires locaux, ont été tués par des bombardements d’artillerie et des frappes aériennes des Forces armées soudanaises et des Forces de soutien rapide dans l’est de Khartoum et le nord d’Omdurman depuis le 12 mars», précise-t-il.
Seif Magango appelle les deux parties «à prendre des mesures concrètes pour assurer la protection effective des civil s et mettre fin à l’absence continue de loi et à l’impunité». «Des rapports crédibles indiquent que les FSR et des milices alliées ont fait des descentes dans des maisons de l’est de Khartoum, procédant à des exécutions sommaires et à des détentions arbitraires, et pillant des vivres et des fournitures médicales des cuisines communautaires et des cliniques médicales», souligne-t-il.
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Le porte-parole indique que le Haut-Commissariat a également «reçu des allégations préoccupantes de violences sexuelles dans le quartier d’Al Giraif Gharb». «Les SAF et les combattants affiliés auraient également participé au pillage et à d’autres activités criminelles dans les zones qu’ils contrôlent dans Nord-Khartoum (Bahri) et dans Nil-Est», indique-t-il, en précisant que dans ce dernier secteur, «des arrestations arbitraires massives se poursuivent».
Les combats font rage dans la capitale soudanaise, dont l’armée tente de reprendre le contrôle face aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Depuis avril 2023, les deux parties se livrent une guerre féroce qui a précipité le Soudan dans l’une des plus graves crises humanitaires au monde et fait des dizaines de milliers de morts. L’ONU et des ONG ont en outre dénoncé régulièrement le recours au viol comme arme de guerre, une pratique très répandue.
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