L’ONU tire la sonnette d’alarme sur une urgence humanitaire massive

AA / Genève / Muhammet İkbal Arslan

Le porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UNOCHA), Jens Laerke, a déclaré que deux Soudanais sur trois ont actuellement besoin d’une aide humanitaire en raison des combats qui ravagent le pays.

S’exprimant lors du point de presse hebdomadaire du Bureau de l’ONU à Genève, Laerke a souligné que les affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) sont entrés dans leur troisième année, provoquant une crise humanitaire d’ampleur industrielle.

« Au Soudan, 30 millions de personnes, soit deux habitants sur trois, ont besoin d’une aide humanitaire », a-t-il indiqué.

Laerke a dénoncé la mort de civils et de travailleurs humanitaires, ajoutant : « Le système de santé du pays est en ruines.

La famine sévit dans de nombreuses régions.

La zone toute entière fait face à un afflux massif de réfugiés.

Plus de 12 millions de personnes ont été déplacées et 25 millions souffrent de faim extrême. Environ 40 % de la population a besoin d’une aide sanitaire urgente. »

Il a également mis en garde contre la propagation de maladies telles que le choléra, la dengue, la rougeole, la diphtérie et le paludisme dans plusieurs États du pays, précisant qu’au moins 84 travailleurs humanitaires ont été tués alors qu’ils tentaient de répondre à ces besoins.

Face à cette situation dramatique, Laerke a insisté sur la nécessité d’un soutien international accru, tout en déplorant une baisse significative de l’aide apportée par les donateurs à l’échelle mondiale.

« Les attaques contre les civils au Soudan doivent cesser immédiatement. Les auteurs de graves violations du droit international doivent être traduits en justice. Les parties au conflit doivent garantir un accès sûr et prévisible aux populations dans le besoin.

Les États membres de l’ONU doivent exercer une réelle pression pour faire cesser les hostilités et parvenir à une paix durable », a-t-il martelé.

– Appel à une action internationale

De son côté, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a relayé une déclaration du Haut-Commissaire Volker Turk sur la situation au Soudan.

Dans ce communiqué, Turk a dénoncé les attaques contre les droits humains menées par les parties belligérantes, exacerbées par l’inaction de la communauté internationale, avec de graves conséquences pour les civils.

Rappelant que les affrontements qui se sont intensifiés l’an dernier ont profondément affecté la population soudanaise, Turk a lancé un avertissement : « Ce conflit cruel et absurde doit pousser les belligérants à déposer les armes et la communauté internationale à agir.

Le Soudan ne doit pas rester sur cette voie destructrice. »

Il a enfin souligné que le conflit actuel ne se limite pas à une lutte de pouvoir, mais qu’il est également alimenté par des intérêts économiques et commerciaux, notamment dans les secteurs de l’or et des ressources agricoles, impliquant à la fois des acteurs nationaux et internationaux.

* Traduit du turc par Sanaa Amir



Seulement une partie des dépêches, que l’Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l’AA, de manière résumée. Contactez-nous s’il vous plaît pour vous abonner.


Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.