Alors que la présidentielle doit avoir lieu le 25 octobre prochain, le président du PDCI, Tidjane Thiam, a pris la tête de la nouvelle coalition dite pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-Côte d’Ivoire) afin d’arracher des réformes électorales au gouvernement qui évoque un timing serré pour justifier son refus de discuter.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
L’objectif de « Cap-Côte d’Ivoire » est d’obtenir la tenue d’un vrai dialogue politique visant à mettre fin aux tensions politiques qui sont à leurs paroxysmes. Les réformes demandées, les voici: un découpage électoral, celui d’aujourd’hui n’étant pas consensuel aux yeux de l’opposition, l’audit de la liste électorale, la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), le financement des candidats, la réforme constitutionnelle, la gestion du service public de l’information et la sécurisation du scrutin prévu le 25 octobre de cette année.
Autant d’exigences formulées lors d’une conférence de presse au siège du PDCI, le parti dirigé par Tidjane Thiam. L’ancien directeur général du Crédit Suisse a été désigné ce même jour coordonnateur technique de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-Côte d’Ivoire), la nouvelle plateforme qui vient remplacer l’ancien groupement des partis politiques de l’opposition et de la société civile de l’ex-première dame, Simone Gbagbo, lancé le 9 août 2024.
Laurent Gbagbo boude!
Jusqu’ici en arrière-plan, Tidjane Thiam, l’ancien directeur général du Crédit Suisse est donc monté aux avant-postes en prenant la tête de la coalition. Il a promis, à l’occasion, d’y consacrer toute son énergie pour obtenir « des élections inclusives et permettre à tous les candidats qui le désirent de se présenter » aux prochaines élections présidentielles.
L’ancien président Laurent Gbagbo n’est pourtant pas présent. Son parti a même refusé de s’associer à l’événement. Le président exécutif du Parti des peuples africains (PPA-CI), le parti de Gbagbo, a en effet estimé que l’essentiel est que chacun lutte de son côté pour obtenir la transparence du scrutin.
En revanche, Charles Blé Goudé est bien là même si, lui non plus, n’est inscrit sur la liste électorale pour les mêmes raisons (judiciaires) que l’ancien président. Quant à Simone Gbagbo, l’ancienne première dame, elle assure la fonction de porte-parole titulaire de la coalition.
Tensions politiques au paroxysme
La CEI évoque des contraintes de calendrier qui ne permettraient pas de lancer une nouvelle opération de révision de la liste électorale, comme le demandent les partis politiques en évoquant le caractère annuel du recensement électoral. Dimanche 9 mars, sur le plateau de la chaîne NCI, la porte-parole adjointe de l’institution, Me Ketty Yolande Niaba a exposé ces contraintes. « Nous affichons la liste définitive le 16 juin et la mettons à la disposition des partis pour le recueil des parrainages. Or, ce recueil est effectué par la CEI sur une période de deux mois, comme le stipule la loi. Nous avons jusqu’au 25 août, date limite pour arrêter la réception des parrainages. Ensuite, nous vérifions les dossiers avant de les transmettre au Conseil constitutionnel, qui doit publier la liste définitive des candidats au plus tard le 10 septembre ».
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