L’Université de Moncton: mon université

Le changement de nom de l’Université de Moncton suscite tout un débat et un questionnement liés à ce qu’elle symbolise pour l’identité et la culture acadienne ainsi que ce que représente la ville de Moncton pour l’Acadie d’aujourd’hui.

Cette question a été soulevée à trois reprises dans les années 1970, étudiée de nouveau en 1990, en 2005, et plus récemment en février 2023.

Néanmoins, même si ce débat engendre une importante réflexion sur notre histoire et sur l’effet du nom actuel sur l’identité et la culture acadienne, il est essentiel, selon moi, de clore ce débat incessant afin que l’Université, confrontée à des défis et des enjeux de taille, puisse consacrer ses efforts, ses énergies et ses finances aux dossiers les plus pressants et à son avenir.

Les Pères fondateurs, le Père Clément Cormier et l’ex-premier ministre du Nouveau-Brunswick, Louis-J. Robichaud, de grands Acadiens, avait à cœur l’éducation des Acadiens et des Acadiennes ainsi que le développement socioéconomique, politique et culturel de l’Acadie lorsqu’ils ont fondé l’Université de Moncton en 1963.

Il est évident qu’ils ont nommé l’université d’après la ville de Moncton et ce qu’elle représentait pour les Acadiens et non d’après Robert Monckton.

Fière diplômée de l’Université de Moncton et fière Acadienne, j’appuie depuis toujours le statu quo en ce qui concerne le nom de cette institution.

Ce lieu de haut savoir a été et continue d’être un rouage important dans l’évolution et l’émancipation de l’identité et de la culture acadienne et, conséquemment, de l’Acadie.

Ce n’est pas en modifiant son nom que sa vocation auprès de l’Acadie va changer et qu’elle va être plus représentative des Acadiens et des Acadiennes.

Le nom actuel ne nuit aucunement à mon identité acadienne, à la fierté de ma langue et de ma culture ainsi qu’à mon épanouissement en tant qu’Acadienne.

Même si j’ai toutefois un énorme respect pour le camp opposé, car ces membres privilégient aussi le développement de l’Acadie, rien dans les arguments présentés jusqu’à présent n’a changé mon opinion.

Rachelle Bourque
Dieppe