Lutte contre la traite des personnes dans le Golfe de Guinée : la Côte d’Ivoire distinguée pour ses avancées
Le projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes (ALTP) dans le Golfe de Guinée, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France à hauteur de 18 millions d’euros (11 722 500 000 FCFA) sur une période de cinq ans (2019-2024), a marqué une étape significative le mardi 30 avril 2024. Il s’agit de la fin dudit projet dans les pays concernés, à savoir la Guinée, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria et la Côte d’Ivoire.
En Côte d’Ivoire, la fin dudit projet s’est soldé par l’organisation d’un atelier regroupant la Direction de la Lutte contre la Traite des Personnes et Secrétaire Technique du CNLTP (Comité National de la Lutte contre la Traite des Personnes), des représentants des partenaires techniques (Expertise France) et financiers (Union européenne), ainsi que des ONG et des cabinets d’experts en consulting.
Au cours dudit Atelier, la Côte d’Ivoire a été distinguée pour ses bons résultats en matière de lutte contre ce phénomène similaire à de l’esclavage.
Le Directeur de la Lutte contre la Traite des Personnes et Secrétaire Technique du CNLTP, Dr Adou Kobena, représentant la ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité, de la Lutte contre la Pauvreté, Myss Belmonde Dogo par ailleurs secrétaire exécutive dudit comité , a indiqué que « cette reconnaissance aux dirigeants de la Côte d’Ivoire est due à une volonté politique du gouvernement. En effet, le cadre juridique relatif à l’interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants s’est développé, à partir de 2010, avec l’adoption de plusieurs lois, dont celles dédiées à la création de deux comités en charge de la lutte contre la traite des enfants, le Comité National de Surveillance (CNS) et le Comité Interministériel (CIM). »
Mieux, le 25 octobre 2012, le pays a ratifié le Protocole Additionnel de la Convention des Nations unies visant à prévenir et réprimer la traite des personnes. En 2016, la Côte d’Ivoire a élaboré la Stratégie Nationale de la Lutte contre la Traite des Personnes (2016-2020), avant d’adopter, la même année, une loi transposant le Protocole Additionnel et instituant le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP). En 2017, faisant suite aux recommandations du Département d’État américain, le gouvernement a pris un décret fixant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du CNLTP.
Ces bons résultats de ces dernières années , selon Dr Kobena, sont à l’actif d’Expertise France.
Le Directeur Régional dudit projet, Monsieur Rabbiosi Alessandro a affirmé que » des progrès significatifs ont été réalisés dans plusieurs domaines. La coordination interministérielle s’est renforcée, les mécanismes de collecte et de partage des données ont été mis en place, et les capacités des acteurs de la chaîne pénale ont été renforcées grâce à des investissements en moyens et en formations. De plus, des progrès ont été réalisés dans l’identification et l’orientation des victimes, ainsi que dans l’amélioration des services d’hébergement et de prise en charge. »
Cependant, malgré ces avancées, des défis persistent. La lutte contre la traite des personnes reste un combat continu, nécessitant une vigilance constante et un engagement soutenu de la part de tous les acteurs impliqués. D’où la doléance des autorités ivoiriennes de voir une autre phase de ce projet pour parfaire l’existant.
Cyprien K.
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