L’ancien président sénégalais Macky Sall est au cœur d’une controverse judiciaire après la publication d’un rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques durant son mandat. Le gouvernement sénégalais, par la voix de son porte-parole Moustapha Ndiack Sarré, a affirmé que l’ex-chef d’État devra répondre de ses actes devant la justice. Ce rapport, rendu public le 12 février 2025, révèle des irrégularités financières qui auraient été commises sous sa présidence. Installé au Maroc depuis la fin de son mandat, Macky Sall a dénoncé une manœuvre politique visant à le discréditer. Toutefois, pour les autorités sénégalaises, la justice doit suivre son cours et aucune immunité ne peut empêcher un ancien dirigeant de rendre des comptes sur sa gestion.
Le gouvernement soutient que Macky Sall doit être considéré comme le principal responsable des décisions ayant conduit aux anomalies financières relevées par la Cour des comptes. Selon Moustapha Ndiack Sarré, il ne peut y avoir d’exceptions à la loi et la justice devra établir sa responsabilité dans cette affaire. Il rappelle que la Haute Cour de justice, récemment installée, est compétente pour juger un ancien chef d’État en cas de manquement grave. Cette situation suscite un débat au sein de l’opinion publique, certains estimant qu’il s’agit d’une procédure légitime, tandis que d’autres y voient un règlement de comptes politique.
Le gouvernement insiste sur l’indépendance de la justice et assure que Macky Sall bénéficiera d’un procès équitable. Le porte-parole du gouvernement a réaffirmé que l’ancien président avait le droit de se défendre et que, si la justice prouve son innocence, il sera blanchi. Toutefois, il estime que les faits révélés par le rapport sont suffisamment graves pour justifier une enquête approfondie. Face aux accusations, Macky Sall continue de clamer son innocence et rejette toute implication dans les irrégularités dénoncées.
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