Mali: ça ne roule plus pour les voitures de seconde main

Sur les artères principales de Bamako et les quartiers populaires, de nombreuses voitures d’occasion sont en attente d’éventuels repreneurs. Le business des voitures d’occasion, jadis réservé à un groupe de personnes et d’opérateurs économiques, s’est démocratisé et tout le monde s’y met.

Mais l’une des principales routes de ce business, l’axe Espagne-Maroc-Mauritanie, s’est tarie sous l’effet d’une conjonction de facteurs dont les tracasseries administratives au Maroc et en Mauritanie et l’insécurité sur le long de la route reliant la Mauritanie au Mali.

Ces facteurs ont découragé beaucoup d’importateurs de véhicules d’occasion qui ont fini par changer de pays d’importation. Désormais, les véhicules d’occasion sont importés de Belgique, des Etats-Unis, du Bénin et de Corée. Toutes sortes de marques et de catégories allant des véhicules légers aux poids lourds sont disponibles.

Pour Mady Fofana et Moustapha Daou, importateurs de véhicules d’occasion, l’importation des véhicules à partir de pays comme, la Belgique, les Etats Unis, le Bénin et la Corée ne pose pas de problèmes. Les voitures importées passent par les ports de Dakar, d’Abidjan et de Cotonou.

AU delà, les importateurs souhaitent que les autorités optent pour la numérisation du système d’importation des véhicules au Mali, comme c’est le cas dans tous les pays de la sous-région (Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée, etc.). Dans ces pays, dès que les frais de dédouanement sont payés, les documents sont remis dans les 24 heures qui suivent, y compris la plaque d’immatriculation.

Enfin, si le problème d’approvisionnement en véhicules d’occasion ne pose plus de problèmes, les acteurs du secteur déplorent la crise économique que traverse le pays qui fait que les Maliens sont désormais plus préoccupés par le quotidien que par l’acquisition d’une voiture fût-elle d’occasion.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)

Le 19/05/2024 à 14h38

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