Plus tôt en janvier, une milice ethnique a tué au moins 13 civils, dont deux enfants, a enlevé 24 autres personnes et s’est livrée au pillage de biens et de bétail dans le centre du Mali, ajoute l’ONG, soulignant que ces attaques ont violé le droit international humanitaire et constituent des crimes de guerre apparents.
Human Rights Watch a documenté deux attaques menées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) contre les villages d’Ogota et d’Ouémbé, dans la région de Mopti, le 27 janvier. L’ONG rapporte aussi deux attaques menées par des milices dozos contre les villages de Kalala et de Boura, dans la région de Ségou, au début du mois de janvier.
« Ces attaques ont eu lieu dans le contexte d’un cycle de meurtres et de violences communautaires commis en guise de représailles dans le centre du Mali », explique HRW.
« Des groupes armés islamistes et des milices ethniques attaquent brutalement des civils sans crainte de poursuites », déplore Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch.
L’ONG affirme en effet que les autorités militaires maliennes de transition, qui ont pris le pouvoir lors d’un coup d’État en mai 2021, n’ont pas examiné de manière adéquate les incidents impliquant des membres de groupes armés islamistes ou de milices ethniques.
Selon HRW, elles devraient enquêter d’urgence sur ces abus, poursuivre les responsables de manière équitable et mieux protéger tous les civils en danger.
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