Alfousseini Togo a fait ses premières armes au sein de la rédaction du journal Le Challenger, avant de créer Le Canard de la Venise en 2014. L’hebdomadaire, dont le siège social se trouve à Mopti, au centre du pays, couvre principalement l’actualité régionale, avec une ouverture sur des sujets d’intérêts nationaux.
Plusieurs organisations locales ont exprimé leur inquiétude sur l’arrestation. L’Union nationale des jeunes éditeurs de presse (UNAJEP) dont des membres ont rendu visite au journaliste incarcéré, a exprimé, dans un communiqué, son “profond regret face à la mise sous mandat de dépôt d’un journaliste en raison de ses opinions, et ce, en vertu d’une législation qui ne relève pas de la loi portant sur le régime de presse et les délits de presse”.
Au Mali, le journalisme s’exerce dans le cadre d’une loi votée depuis un quart de siècle, qui n’a pas dépénalisé les délits de presse. Cependant, la loi sur la cybercriminalité contient des dispositions plus sévères, selon des acteurs des médias qui craignent un dangereux précédent avec le cas d’Alfousseini Togo. Alors que les journalistes exerçaient sans contraintes majeures pendant de nombreuses années, l’arrivée de nouvelles autorités militaires, couplée à l’instabilité au nord du pays, ont restreint la pratique de la profession.
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