L’ancien Premier ministre malien Moussa Mara (2014-2015) doit se présenter dans la journée de ce mardi 5 mars 2025 dans les locaux de la Cour suprême à Bamako. Aucune raison n’a été avancée pour expliquer cette convocation par l’ex-chef de gouvernement malien qui a annoncé lui-même l’information à ses partisans avant de les appeler au « calme et à la sérénité ».
« En tant que justiciable, je suis disposé à répondre à cette convocation avec sérénité et dans le respect des institutions », a assuré l’ancien PM, désormais à la tête du Parti Yelema qu’il a créé en 2010.
Epée de Damoclès
Dans la capitale malienne où l’audition de M. Mara va être suivie avec beaucoup d’attention en raison de son poids politique, beaucoup établissent un lien entre sa convocation et l’enquête sur l’achat controversé par le Mali en 2014 d’un avion présidentiel de type Boeing 737-700 BBJ pour un montant de près de 20 milliards de FCFA (soit 30 millions d’euros).
L’ancien PM avait déjà été entendu à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête sans que des charges aient été retenues contre lui.
En dépit de ces risques de poursuites qui pèsent sur lui comme une épée de Damoclès, le président du Parti Yelema n’a pas pris le chemin de l’exil et n’a pas renoncé à critiquer la gestion de son pays par les militaires au pouvoir depuis les coups d’Etat d’août 2020 et de mai 2021. En octobre 2024, une rencontre entre l’ancien chef de gouvernement et ses partisans avait été perturbée à Paris par des ressortissants maliens. Certains avaient alors vu la main du pouvoir militaire dans cette opération.
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