Manque de transparence à Hautes-Terres

La réunion du Conseil municipal, du mardi 25 juin dernier, a été abruptement arrêtée suite à la lecture d’une lettre reçue par tous les membres du conseil municipal.

Imaginez que vous soyez chef pompier bénévole depuis 37 ans et demi et que tout à coup, semble-t-il, il y a eu des plaintes, et on vous met à la porte sans enquête et sans justification crédible.

Il est évident que nous serions estomaqués, crierions à l’injustice, ferions appel aux membres du Conseil municipal pour obtenir des éclaircissements.

Nous irions probablement consulter un avocat pour tenter de comprendre de quoi on m’accuse, mes recours. Surtout pourquoi ma municipalité est en train de détruire ma réputation et mes 37 années de bons et loyaux services sans aucun reproche?

C’est cela que le chef pompier, anciennement de Saint-Isidore, mais maintenant de la Municipalité des Hautes-Terre a subi et a fait. Il est allé voir son conseiller municipal, en l’occurrence moi, anciennement maire de Saint-Isidore, qui s’est représenté comme conseiller dans la nouvelle municipalité afin de défendre les intérêts de mes concitoyens. Ayant été directeur municipal pendant 10 ans, je connais bien le fonctionnement et les procédures municipales.

Évidemment, j’ai fait ce que tout bon conseiller municipal doit faire, poser des questions pour comprendre cet enchainement malheureux qui a conduit à la mise à la porte du chef pompier. Je me suis buté à un mur pour me faire dire que ces questions de ressources humaines relèvent de la directrice générale de la Municipalité. Cette dernière n’a pu expliquer logiquement la raison de cette mise à pied.

Depuis, six pompiers bénévoles ont démissionné en appui à leur chef. Cela prend environ 20 pompiers pour faire fonctionner une caserne, là on a carrément un autre problème.

Qui pensez-vous va vouloir remplacer ces pompiers bénévoles après le traitement qu’on vient de faire subir au chef pompier?

On peut s’attendre que ce genre de questions soient amenées au Conseil municipal en huis clos pour en débattre au besoin, les entériner ou tout simplement en informer les conseillers. Ainsi, lorsqu’ils sont approchés par les citoyens, ils pourront être solidaires de la décision et l’expliquer.

Cela ne s’est pas produit au Conseil municipal des Hautes-Terres. C’est pourquoi je me suis senti obligé de lire une lettre reçue d’un avocat sur la question. Cette lettre recommandait au conseil d’entamer une enquête indépendante pour éclaircir la question en l’introduisant au point de l’ordre du jour: «Correspondance reçue», puisque les membres du conseil l’avaient reçue. On était en droit de s’attendre qu’elle soit lue à la réunion du conseil municipal.

C’est bien évident que lorsqu’un conseiller doit forcer la main au maire pour informer la population d’une lettre reçue à la municipalité d’intérêt public, cela indique qu’il y a des problèmes avec les procédures et processus et qu’il y a un manque de transparence pour en être, malheureusement arrivé là.

Il est surprenant que monsieur le maire Landry qui fait référence au manque au code de déontologie de ma part ne se gêne pas pour m’attaquer dans l’Acadie Nouvelle, du samedi 29 juin, lorsqu’il énonce «que l’harmonie au sein du conseil est fréquemment brouillée par mes interventions et que je lui donne du trouble depuis le commencement.» Il est évident que ces commentaires sont une attaque directe à ma réputation et encouragent le genre de commentaires haineux dont j’ai été l’objet. Il devrait donc faire la chose honorable et s’excuser publiquement.

La population que je représente ne m’a pas élu pour faire un concert d’harmonie, mais bien pour représenter et défendre les intérêts de ma communauté au sein du conseil et c’est cela que je fais.

Si M. Landry, qui a peu de connaissance et d’expérience en administration municipale, était plus ouvert à vraiment s’attaquer aux problèmes de front pour arriver à trouver des solutions et dégager des consensus, on n’en serait pas rendu là.

Alors puisque le conflit est maintenant sur la place publique, la lumière doit être faite sur cette affaire pour assurer une meilleure union dans l’ensemble des régions de la municipalité. Peut-être que la recommandation de l’avocat de faire une enquête indépendante, en dehors des partis pris, intérêts personnels, liens familiaux ou politiques, reste la meilleure option. Cela nécessite que toutes les parties y adhérent afin de mettre un terme à une division non seulement au sein du Conseil municipal, mais dans l’ensemble de la Municipalité.

Il est évident qu’il faut s’assurer d’établir des processus, des politiques, des lignes de conduite écrites et claires à l’avenir. Ceci afin d’être équipé pour régler et naviguer, en toute transparence, les défis futurs qui ne manqueront pas d’arriver.

Louis LeBouthillier
Conseiller
Sainte-Isidore, municipalité des Hautes-Terres

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