Marcelat Sakobi, splendide boxeuse du Congo-Kinshasa, battue aux JO de Paris, est désormais une réfugiée en Belgique…
Ce matin, vous nous parlez de larmes…
Les larmes d’une championne de boxe splendide et battue aux jeux olympiques l’été dernier, Marcelat Sakobi de la République démocratique du Congo dont la photo me revient dans l’équipe du jour de sa défaite… Le visage ravagé de pleurs, les mains encore bandées, les doigts d’une main masquant sa bouche, et un doigt de l’autre main pointé sur sa tempe comme un pistolet, le geste pliant son bras faisait saillir ses muscles… Et ce geste, initié par les footballeurs de l’equipe nationale, symbolise le silence imposé et le risque de mourir, que subissent les congolais, dans un pays où s’affrontent l’armée, ses supplétifs et une rébellion…
Le jour de sa défaite au premier tour des moins de 57 kilos, face une boxeuse Ouzbek, c’était le 30 juillet, Marcelat Sakobi avait crié à l’injustice, elle avait dit à TV5 ceci: « Vous ne savez pas combien il y a eu de sacrifices pour venir ici. Nous, la République démocratique du Congo, qu’est-ce qu’on vous a fait ? Qu’est-ce qu’on a fait au monde ? »
Et en les relisant ces mots prennent un autre sens que la simple déploration d’une championne, ils exprimaient la souffrance de Marcelat et celle de tout un peuple qu’on oublie… Et je le comprends mieux maintenant, que je la retrouve, par l’Equipe, Marcelat Sakobi, s’entrainant en Belgique, cherchant à retrouver la forme, en des salles de Liège et de Renaix et un centre de rétention, car elle est réfugiée Marcelat, une parmi les réfugiés qui s’en remettent à nous l’Europe, nos tribunaux nos lois notre amitié peut-être, elle une parmi cinq champions venus comme elle du Congo Kinshasa et aussi du Congo Brazzaville et aussi du Bénin, deux nageurs olympiques, deux sprinters paralympiques, qui après nos jeux ont décidé de rester et que le journal rencontre, qui viennent de galères de débrouilles, vendre du manioc pour subsister, nager dans une rivière au risque du palu, ou dans la piscine de 12 mètres 50 d’un hôtel, être exploités par les dirigeants -j’ai lu sur un site d’info congolais, l’Agence d’information d’afrique centrale, qu’on avat volé à la boxeuse Marcelat Sakonit, pendant des années, l’essentiel d’une bourse venue du Comité international olympique… Qu’avaient ils fait au monde, ces champions qui chez nous espèrent dans trois ans l’equipe des réfugiés…
Elle résonne leur histoire avec ce reportage du Nouvel Obs sur la peur des immigrés qui n’osent plus sortir, même à Chicago, ville démocrate, ville refuge, où une société civile veut protéger les migrants contre la passion d’expulser de Donad Trump et de cet homme qu’il surnomme son Tsar des frontières, Tom Homan, chargé de la besogne, qui est déjà venu à Chicago où une milice d’extreme droite, les proud boys, que Homan songe à utiliser comme force supplétive, est allée menacer une église connue pour sa tendresse aux étrangers.. En France, le site de Libération raconte comment des migrants, pour échapper aux OQTF, se font discrets, renoncent à entamer des démarches pour se faire régulariser, on verra bien. Il faut pour tenir la vertu, la patience des champions.
On parle aussi d’un dealer…
Que me racontent le Télégramme et le site du Monde, dealer adolescent, est-ce que ça compte encore quand il a fait son chemin Monsieur Doug Ford, Premier ministre de l’Ontario, la plus peuplée et la plus riche des provinces canadienne, et qu’on surnomme désormais « Capitaine Canada », tant il se bat pour son pays contre le prédateur du sud de la frontière, l’Ontario ne vend plus d’alcool des USA, les entreprises états-uniennes sont exclues des contrats publics, et Doug Fiord affirme qu’il coupera le courant à 1,5 millions de foyers états-uniens dont l’électricité vient de chez lui, si Donald Trump menace de faire du mal à l’Ontario… l’amusant de la chose, c’est que Doug Ford, et son frère ont été des politiciens populistes, des trumpiens avant trump, vous lirez, et Doug était content des élections de novembre, mais Trump dit-il a trahi le canada…
Fou qui fait le difficile au coeur du commun combat, écrivait sur un autre sujet jadis le poète Aragon…
Allons. Pendant que l’Opinion se demande si nos nouvelles logiques de guerre ou de réarmement devraient nous amener à la retraite à 70 ans, j’en ai 62 -je lis quand même que de jolis bonheurs nous viennent près des cours d’eau et qu’on enseigne aux enfants, me dit l’Union, l’art de la pêche à la truite, elle revient!
« J’aime cette activité parce que j’aime la nature, j’aime respirer l’air frais, être au bord de l’eau et passer du temps avec ma famille » dit Wissam 9 ans qui pêche avec son grand-père, on ne lui dira pas tout de suite que les truites se font rares, ne sont plus sauvages mais déversées dans les rivières, et le bonheur est fragile, ce que m’enseignent, ils ont raison, le Progrès et le Populaire du Centre…
le journal en ligne Splann, que reprend Mediapart, me dit que pendant des années, au moins depuis 2017, les eaux potables de Rostrenen et Plouguernével (Côtes-d’Armor) étaient touchées par des polluants éternels, le captage n’a été fermé qu’en 2024, faut-il dire cela aux enfants… Je lis sur le site du monde que face à nos bouleversements, nos cyclones nos inondations on a créé à Rennes et Toulouse des masters catastrophe, la survie s’apprend. J’apprends par le Wall street journal que publie l’Opinion, que face aux menaces que l’IA fait peser sur les cols blancs, de jeunes américains étudient la plomberie!
Et on parle enfin de la Félibrée…
Qui est une fête du Périgord où chaque été on célèbre la culture occitane, et le 22 fevrier on a élu sa reine, on se prépare tôt, une chouette étudiante nommé Lisa Peyrat, de La Roque-Gageac, qui parle l’occitan, c’est de famille, qui lit dans le texte les poésies de Bertran de Born… Ainsi me disait Sud-Ouest où elle posait en costume traditionnel avec ses dauphines Alizée Francès, de Sarlat, et Jeanne Veyret, de Marcillac-Saint-Quentin, lycéenne de 17 ans à la bouille enfantine et à l’air sérieux…
Et c’est elle, Jeanne, qui me revient ce matin dans Sud-Ouest, navré de me dire que des ruffians locaux n’ont que faire des idéaux de La Boétie, l’ami sarladais de Montagne… Car sur le web, sous la photo des trois jeunes femmes, ces ruffians ont insulté Jeanne, l’appelant « l’Africaine » car elle a la peau noire, et ont insulté les « bobos mondialistes planqués pro-migrants » qui tiendraient la région et auraient promu la jeune fille…
Jeanne, qui est gabonaise du côté de maman, et qui a appris l’occitan avec papa qui a grandi dans cette langue, a découvert, on découvre tôt, qu’elle était une cible de fascistes anonymes. Elle dit: « Si j’avais été élue reine, je pense qu’il y aurait eu encore plus de messages. » Elle dit aussi… « J’essaye de passer au-dessus de tous ces messages. Je me dis que c’est l’occasion d’être fière de qui je suis. » Elle est, dit le journal, d’une maturité étonnante, elle porte le prénom d’une héroïne de France pas occitane mais lorraine, que la République et Péguy surent chérir avant qu’elle soit récurée, elle le porte bien ce prénom.
Par nos journaux et un sondage, j’ai appris que des enfants ne voudraient pas d’un juif pour ami, c’est ballot, je suis cool et mes minots aussi…
Mes minots que parfois dans la rue j’embarrasse en faisant du bruit et auxquels je dédie ce portrait lu dans Corse-matin d’un type chouettissime qui vient de mourir, qui faisait un peu honte à sa fille adolescente jadis quand quand il courait devant ses copains en short et moustaches au vent, ou bien en caleçon-chemises-bretelles nettoyait les rues des petits déchets, il était dévoué aux autres Jean-Pierre Arrighi dont le coeur battait profondément à moins de 50 pulsations par secondes, qui fut marathonien, communiste, militant de la Corse libre et des droits de l’homme, dont la devise était « faut y aller, » il courait pour se défaire d’une société un peu coincée, il se vouait à des causes plus grandes que lui… Qu’on parle ainsi de moi un jour, aussi tard que possible, que demander de plus.
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