Martin Meissonnier, un électron libre, des premières heures de «Libé» aux tournées de Fela Kuti

Entrez chez Martin, vous vous y sentirez forcément bien. Il y a d’abord la tranquillité de cette petite cour, où dégringole un long chèvrefeuille. Dans son salon, un bouddha trône entre deux enceintes, les photos de Fela Kuti côtoient une madone italienne et des collages aux allures surréalistes. On scrute les titres de romans, les disques et instruments qui témoignent de l’ouverture sur le monde de ce producteur, documentariste, DJ, musicien qui a participé aux grandes heures de la sono mondiale.

Cette vie aux multiples tentacules, à l’image des poulpes psychédéliques qui jonchent la chemise de Martin, on s’apprête donc à la remonter, bissap en main. «J’ai toujours voulu être musicien, mais mon père me voyait comptable», explique le producteur en guise d’ouverture.