On était mi-septembre en Martinique et de nombreux antillais commençaient à manifester contre la vie chère. Des milliers d’autres allaient les suivre les jours suivants. EN Martinique 27% de la population vit sous le seuil de pauvreté et l’écart des prix avec la métropole est de 40% concernant les prix alimentaires. Des mesures d’urgences ont été prises avec notamment l’exemption de TVA sur plus de 6000 produits de grande consommation , seulement entrée en vigueur le 1er mars pour cause de censure du gouvernement Barnier. Reste les mesures structurelles à prendre. le ministre des Outre-mer Manuel Valls a promis un projet de loi avant l’été. peut-être s’inspirera-t-il du texte de sénateurs socialistes voté début mars. Par ailleurs un groupe de travail sénatorial a rendu ses conclusions le 3 avril pour répondre à la crise du coût de la vie et proposent 24 mesures contre la vie chère.
Les sénateurs proposent par exemple de rendre l’octroi de mer – cette taxe déductible sur les biens importés sans équivalent local- d’abaisser son montant sur les produits de première nécessité. Les sénateurs demandent aussi d’adapter un certain nombre de normes notamment européennes pour que les produits de ces territoires puissent faire concurrence à ceux des pays voisins.
L’un des défis auxquels doit faire face la Martinique est la diversification de sa production agricole, aujourd’hui centrée sur la banane et la canne à sucre. Pour réduire les importations il faut donc que la Martinique redevienne capable de produire des fruits et légumes, et des variété adaptées au climat tropical.
Car aujourd’hui, elle produit peu, en raison du manque de soutien financier à ce modèle , des problèmes de foncier et, comme ailleurs, de l’effondrement du nombre d’agriculteurs. Il faut de la production donc, mais aussi des consommateurs prêts à l’acheter Or beaucoup ont profondément changé leurs habitudes , et se sont habitués à cette alimentation importée.
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