Depuis ce samedi 1er mars, l’État a mis en place une mesure fiscale d’ampleur pour aider les Martiniquais à faire face à la vie chère. Cette décision concerne 69 familles de produits désormais exonérés de TVA, tandis que d’autres, jugés non essentiels, sont soumis à un nouveau taux de 8,5 %.
Un contrôle des prix assuré par l’Etat
En Martinique, le coût des denrées alimentaires est en moyenne 40 % plus élevé qu’en métropole selon l’Insee, un écart qui pèse lourdement sur le budget des ménages. Afin d’y remédier, l’État avait annoncé en octobre 2023 un protocole de lutte contre la vie chère.
La mesure, entrée en vigueur samedi dernier, instaure une TVA à 0 % sur 69 familles de produits essentiels, parmi lesquels les produits alimentaires de base (pain, pâtes, farine, sucre), les fruits et légumes, ainsi que les boissons non gazeuses (eau, lait…)
« Les consommateurs martiniquais devraient constater cette baisse dans les prochains jours, une fois la mesure intégrée par les acteurs de la distribution dans leurs systèmes informatiques », a déclaré le préfet de Martinique dans un communiqué.
Une hausse de TVA sur certains produits non essentiels
Parallèlement, certains biens non essentiels, jusqu’alors exonérés, sont désormais taxés à hauteur de 8,5 %. « Cette mesure concerne les équipements et accessoires informatiques, ainsi que les smartphones », précise là encore le préfet. Toutefois, afin de « préserver le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes », les ordinateurs portables et les téléphones d’entrée de gamme restent totalement exonérés de TVA.
Une revendication portée de longue date par la population
Cette réforme fait suite à la mobilisation d’une partie de la population martiniquaise, qui, dès septembre 2024, avait dénoncé les marges pratiquées par la grande distribution et exigé des mesures concrètes pour faire baisser les prix.
À l’initiative du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), ce mouvement avait pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, mettant en lumière les écarts de prix entre les produits vendus en Martinique et ceux de métropole.
L’accord sur la baisse des prix devait initialement entrer en vigueur dès le 1er janvier, mais la censure du gouvernement de Michel Barnier en décembre a totalement chamboulé l’agenda ministériel et retardé son application. C’est désormais chose faite.
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