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Deux jours après le passage dévastateur du cyclone Garance, les Réunionnais s’attellent au difficile travail de nettoyage et de reconstruction. Avec des vents dépassant les 200 km/h, la tempête a laissé derrière elle un paysage de désolation et un bilan humain tragique.

La stupeur et l’émotion dominent encore sur l’île de La Réunion, où le cyclone Garance a frappé avec une rare violence. Quatre personnes ont perdu la vie, et des dizaines de milliers de foyers restent privés d’électricité. À Saint-Denis, capitale de l’île, les habitants tentent de retrouver un semblant de normalité alors que les opérations de déblaiement se poursuivent. Selon EDF, 50 % des clients initialement privés d’alimentation électrique ont été rétablis, mais 90 000 restent encore plongés dans le noir.

Sur les routes, la situation s’améliore progressivement. La route du Littoral, axe vital reliant le nord et l’ouest de l’île, a rouvert dimanche après plusieurs jours de fermeture. Mais ailleurs, de nombreux axes restent impraticables, obstrués par des arbres déracinés, des coulées de boue ou encore des infrastructures endommagées.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a reconnu la violence exceptionnelle du phénomène et a annoncé l’envoi de renforts nationaux. Une centaine de pompiers en provenance de Mayotte, équipés de plusieurs tonnes de matériel, ont déjà été dépêchés sur place. Un escadron de gendarmerie est également mobilisé, tandis que 100 personnels de la Sécurité civile doivent arriver en renfort dès lundi.

Dans les quartiers les plus touchés, les habitants peinent à cacher leur désarroi. À La Colline, un secteur isolé de Saint-Denis, une femme raconte, encore sous le choc, avoir cru vivre « la fin du monde ». Les pluies torrentielles et les rafales de vent ont balayé son quartier, emportant maisons et biens personnels. « Tout est perdu! », s’exclame-t-elle en montrant les débris amoncelés : tôles tordues, arbres arrachés et détritus recouverts de boue.

Son voisin évoque des scènes de survie dignes d’un cauchemar : des habitants accrochés aux toits pour échapper aux eaux en furie, des bébés transportés dans des seaux pour être protégés de la montée des flots. Face à cette catastrophe, la municipalité de Saint-Denis a mobilisé les forces armées présentes sur l’île pour sécuriser les zones les plus sinistrées et organiser les premières interventions.

Le préfet Patrice Latron a décrit une île « défigurée » par le passage de Garance. En plus des dégâts matériels considérables, c’est tout un réseau de communication et d’infrastructures qu’il faut remettre en état. De nombreux ponts et routes ont été endommagés, rendant difficile l’acheminement de l’aide.

Emmanuel Macron a assuré sur les réseaux sociaux que « la mobilisation est totale » pour venir en aide aux sinistrés. Sur le terrain, le bruit des tronçonneuses et des pelleteuses résonne dans les quartiers dévastés. À Saint-Denis, Pierre Dalleau observe avec fatalisme sa voiture ensevelie sous la boue, tandis que Marjorie Bénard s’épuise à déblayer son jardin à coups de sabre.

Si la solidarité s’organise, l’inquiétude reste palpable. Pour beaucoup, la reconstruction prendra du temps. « Il faudra des jours, peut-être des semaines, pour retrouver un semblant de normalité », confie un habitant. Pour l’heure, La Réunion panse ses plaies et tente de se relever après le passage de l’un des cyclones les plus violents de ces dernières années.

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