Matthew Strazel (Monaco) après l’égalisation face au Fenerbahçe en quarts d’Euroligue : « Je me tenais prêt »

« La deuxième manche a donné lieu à un nouveau scénario fou. Qui a cette fois tourné en votre faveur…

C’est un soulagement, parce qu’on sait qu’aller prendre deux matches là-bas, à Istanbul, c’est presque mission possible. On a fait le minimum pour en prendre un ici, mais maintenant on doit aller se battre là-bas pour en reprendre un autre. Ça fait du bien de pouvoir gagner ce genre de match. On a montré de belles ressources mentales. Ce sont les play-offs, il n’y a plus de frustration à avoir, il faut rester concentré. On a mis beaucoup d’énergie, on les a bien fatigués et à la fin, ils ont peut-être été émoussés par nos efforts et ont manqué de lucidité.

Parlez-nous du dernier quart-temps de Jordan Loyd (11 points et le tir décisif).

Autant vous dire qu’il était un peu frustré au début de la deuxième mi-temps. J’ai dû lui parler pour qu’il reste concentré et avec nous. Il m’a remercié pour ça et je suis content qu’il ait pu nous sortir de cette situation. Son « face » à 3 points face au cercle, pas besoin de vous dire à quoi ça nous fait penser, à nous tous (à ses tirs décisifs pour offrir à Monaco le titre de champion de France, en juin dernier, à Roland-Garros, face à Boulogne-Levallois).

À quel moment avez-vous su que vous seriez titulaire ?

Sasa (Obradovic) m’a parlé la veille de ma titularisation. Je lui ai dit que j’étais prêt. J’ai travaillé toute la saison pour ça. Mais je lui ai dit d’être tranquille s’il préférait laisser Jordan pour qu’il reste confiant. Je veux juste que l’équipe gagne. Je savais pouvoir apporter à l’équipe de cette manière. Je suis heureux d’avoir rendu positivement cette confiance qu’il m’a accordée.

« Les Bleus, ça m’a donné de la confiance et des objectifs en plus, une surmotivation pour essayer de faire partie du groupe de cet été pour les JO »

Avoir joué si peu au premier match et se retrouver titulaire sur Nick Calathes, comment on appréhende ça ?

On a des discussions dans l’équipe, avec le coach… Je lui ai dit que j’avais l’impression qu’on était un peu dans la même situation que l’an passé où on n’avait pas fait beaucoup tourner au premier match et au second, on avait été plus performants. Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais cela a à nouveau tourné en notre faveur (sourire)… Mam (Jaiteh) a été très solide sur les switches défensifs à la fin, dans la dissuasion. On a douze, voire quatorze joueurs, donc c’est positif si on peut utiliser tout le monde, ça peut aider l’équipe.

Vous réalisez votre meilleure saison, votre niveau de responsabilités a augmenté, en Championnat comme en Euroligue. Comment voyez-vous votre progression ?

Ça fait plaisir. Je travaille pour ça. Cela fait quand même cinq ans que je suis au contact de l’Euroligue. Il doit y avoir une progression, ou cela veut dire qu’on ne travaille pas assez, ou pas comme il faut. Je suis content d’avoir pu apporter dans ce genre de match, et je vais continuer sur cette voie pour aider l’équipe au maximum.

La découverte de l’équipe de France vous a-t-elle aidé à monter ?

Beaucoup. Cela m’a donné de la confiance et des objectifs en plus, une surmotivation pour essayer de faire partie du groupe de cet été pour les JO, et d’être bon dans ce qu’on attendra de moi si je suis appelé en équipe de France.

Un mot sur le match de Mouhammadou Jaiteh, décisif alors qu’il vit une saison difficile et n’avait pas joué le premier match ?

C’est dur d’être dans sa situation. Je l’ai vécue l’an passé. Tu es au bout du banc et soudain on t’appelle, sorti de nulle part. Le fait qu’il ait réussi à switcher sur Wilbekin, à faire des stops au bon moment, à gagner des balles, je respecte ça. Je suis fier de lui et j’espère qu’il va continuer comme ça. »

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