Pour ce septième roman, l’écrivain camerounais Max Lobe nous raconte le Cameroun au travers de trois générations d’hommes dans une langue inventive et swingante.
Il définit son roman comme un roman de « saudadegie », un souvenir lumineux d’une enfance passée quelque part….
C’est un roman dédié à son père, aux pères : mais quels pères ? Ils sont nombreux. Tout d’abord le père, le géniteur, le « daron » puis, il y a aussi le père ancêtre, l’arrière-grand-père, Wolfgang, mais aussi le premier père du Cameroun, le père des Indépendances en 1960, Ahmadou Ahidjo, surnommé « le président berger ».
« Le roman, c’est une œuvre d’art, et comme tout autre œuvre d’art, s’inscrit dans quelque chose d’infiniment plus grand que Max Lobe. On vient, on vit, on meurt et au milieu de tout ça, il y a la danse de la vie. »
Il y a aussi l’histoire familiale et intime. Par la voix de Benjamin Muller, le narrateur et double de l’auteur. Max Lobe raconte la conflictuelle relation entre son père et son fils. Adoré, puis rejeté, parce qu’homosexuel, « neuf mois pour rien » dans une société très traditionnelle axée sur la famille.
Comme le personnage principal, l’auteur a fui son pays natal pour la Suisse : un véritable « exil psychiatrique »..
Invité : Max Lobe est né en 1986 à Douala, au Cameroun, dans une famille de sept enfants. Arrivé à Genève il y a presque vingt ans, il fait des études de communication et de journalisme à Lugano avant de se mettre à l’écriture en 2011 – date du décès de son père. Ses romans, très souvent axés sur l’histoire du Cameroun, sont principalement aux éditions Zoé. Son dernier roman « la danse des pères » est paru en février.
Programmation musicale :
Dandyguel avec son titre Beau et fort
Crédit: Lien source