Maxette Pirbakas soupçonnée de détournement de fonds et convoquée par la justice

Serait-ce une casserole de plus à mettre à l’actif de l’eurodéputée Maxette Pirbakas ? Médiapart révèle ce mercredi que l’élue est inquiétée dans une affaire de détournement de fonds. Mais elle ferait l’autruche, selon Médiapart, en ne répondant pas aux sollicitations de la justice. Le préjudice au centre de l’enquête porte sur 57.000 euros prélevés des comptes de la FDSEA de Guadeloupe, entre 2017 et 2019.


L’eurodéputée d’extrême droite Maxette Pirabakas fait une nouvelle fois la Une de la presse nationale. À six semaines des élections européennes, le journal en ligne Médiapart révèle, ce jeudi (24 avril 2024), que l’élue guadeloupéenne « ne répond pas aux convocations de la justice », alors qu’elle est « soupçonnée d’avoir détourné 57.000 euros des caisses » de l’antenne guadeloupéenne de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Les faits qui lui sont reprochés remontent à la période allant de 2017 à 2019, durant laquelle elle dirigeait cette antenne, selon l’enquête.

La section de recherche de Pointe-à-Pitre avait ouvert une information judiciaire après avoir reçu un courrier anonyme, en 2021, relate Médiapart.
Le dossier évoquerait de fausses signatures sur des procès-verbaux de réunions, ainsi que d’importantes sommes retirées en liquide sans justificatifs ; la section guadeloupéenne de la FNSEA aurait aussi couvert ses frais de transport aérien, vestimentaires, cosmétiques et de coiffure.

Pour que l’ancienne agricultrice soit entendue, les gendarmes et magistrats de Guadeloupe l’ont cherchée à ses deux adresses connues, aux Abymes et à Petit-Canal, en vain à ce jour.
Son avocat ne parviendrait pas non plus à la joindre.

Pour rappel, élue en 2019 au Parlement européen sur la liste de Jordan Bardella, Maxette Pirbakas était présentée comme la « spécialiste de l’agriculture » du Rassemblement national (RN).
En 2022, tournant le dos à ce parti, elle avait rejoint le clan Reconquête d’Éric Zemmour.

Elle a été qualifiée d’' »Eurodéputée fictive » par le média spécialisé dans l’information parlementaire Projet Arcadie.

La Guadeloupéenne fait aussi l’objet de plaintes devant les Prud’hommes déposées par deux de ses attachés parlementaires, pour non-paiement de salaires. Dûment convoquée dans ces deux affaires, elle ne s’est pas présentée au tribunal de Pointe-à-Pitre, ni en octobre 2022, ni en février 2024, prétextant ne pas avoir eu connaissance de ces dossiers.

Et, par ailleurs, son ex-mari a obtenu gain de cause, en septembre 2023 : l’élue a été condamnée à six mois de prison avec sursis pour non-paiement de pension alimentaire, de 2019 à 2022.

Un communiqué nous est parvenu, ce mercredi après-midi, de Maxette Pirbakas ; un document non daté, avec l’en-tête du Parlement européen.

L’auteur de l’article de Médiapart, Antton Rouget, affirme avoir tenté de la contacter : « Mediapart s’est également retrouvé face à un mur en essayant de la contacter sur son portable personnel (…). Relancée par courriel, son équipe parlementaire n’a pas retourné notre demande d’entretien ».

Or, dans sa missive, la députée européenne s’offusque qu’on ne lui ait pas « laissé la possibilité de répondre« .

(…) M. Rouget a écrit son article sous la dictée du Parquet, dont il tire l’essentle de sse informations (exclusivement à charge). Cette offensive extra-judiciaire est motivée par le dépit du Parquet qui, ne disposant pas de mon adresse courriel, n’a pas pu me convoquer avant les élections européennes du 9 juin (…)

Extrait du communiqué de Maxette Pirbakas, eurodéputée

L’élue réfute les faits pour lesquelles l’enquête a été menée.

Sa réponse est à lire intégralement ci-dessous :


Réponse de l’eurodéputée après la publication d’un article la concernant sur Médiapart – 24/04/2024.



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