Des milliers de personnes sont contraintes de fuir car la situation sécuritaire est très tendue dans plusieurs zones du centre et du nord du pays (Tombouctou, Kidal, Menaka, Gao), en raison de la présence de groupes armés non-étatiques et des forces armées maliennes, poursuit Médecins du Monde.
Fin 2024, le nombre de déplacés internes a atteint plus de 378.000 personnes, toujours selon les chiffres de l’OCHA datant de janvier.
De plus, le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile (originaires d’autres pays d’Afrique de l’Ouest), ainsi que celui des réfugiés et déplacés internes maliens qui sont retournés au Mali, a augmenté de 115% (plus de 191.000 personnes), poursuit l’ONG. Dans ce contexte d’insécurité, ces personnes ont difficilement accès à l’aide humanitaire.
« Les personnes que nous rencontrons dans les zones de Gao et de Menaka ont besoin de soins de santé, d’un accès à l’eau potable, de nourriture, d’un logement et de protection », explique Federico Dessi, directeur de Médecins du Monde Belgique, de retour d’une mission au Mali.
En outre, le pays subit de plein fouet les effets du changement climatique. En 2024, 450.000 personnes, selon l’OCHA, principalement des femmes et des enfants, ont été affectées par des inondations de grande ampleur. Par ailleurs, le pays est toujours menacé par la sécheresse « qui risquerait de plonger des milliers de personnes dans une situation de malnutrition aigüe », ajoute Federico Dessi.




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