messager de paix en Afrique de l’Ouest, une mission délicate au cœur de l’AES

Dans un contexte régional complexe, le Ghana se positionne en acteur clé de la réconciliation. Une tournée sous-régionale, orchestrée par le leader ghanéen, vise à rétablir le dialogue avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Porteur d’un message émanant d’une figure politique influente de la région, le président ivoirien, le Ghana cherche à réintégrer l’AES dans le cercle des échanges diplomatiques. Des signes d’ouverture émanent des dirigeants souverainistes de l’AES, laissant entrevoir des perspectives de discussions futures.

Engagement direct pour renforcer les liens bilatéraux

Le président ghanéen, seul chef d’État à avoir désigné un envoyé spécial pour la région, intensifie ses interactions avec Bamako. Suite à la visite du Premier ministre Abdoulaye Maïga, il se rend en personne à Koulouba. Sa mission : convaincre le président de la Transition de répondre favorablement à l’appel d’Alassane Ouattara. Toutefois, le Général Assimi GOÏTA reste prudent, privilégiant une coopération dynamique en matière de commerce et de libre circulation au sein de la région.

Les défis des transitions militaires et la pression internationale

“Le manque de respect et de reconnaissance”, souligne le président en exercice de l’AES, constitue un point de friction majeur. Bamako, Ouagadougou et Niamey font face à des pressions pour organiser des élections, tout en subissant des sanctions jugées illégitimes. L’AES entend se prémunir contre des injonctions internationales visant à accélérer les transitions militaires et à imposer des élections précipitées.

Médiation et potentiel accord commercial avec Accra

La médiation est au cœur des priorités ghanéennes. Une collaboration accrue se dessine, notamment à travers des initiatives portuaires entre Accra et ses voisins. Les ports de Takoradi et Tema offrent des opportunités économiques considérables, ayant déjà joué un rôle crucial lors de la crise ivoirienne des années 2000. Ces infrastructures, combinées à l’intérêt croissant pour les installations portuaires environnantes, représentent un potentiel substantiel pour le commerce régional. Cette coopération renforce l’attractivité des ports ghanéens, particulièrement dans le contexte des sanctions de la CEDEAO.

L’Initiative d’Accra : un outil contre le terrorisme

Une opportunité stratégique se présente également à travers l’Initiative d’Accra. Ce cadre régional, établi en 2017, rassemble le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme. Le Mali et le Niger ont rejoint l’initiative ultérieurement, suivis par le Nigeria, renforçant ainsi la coopération sécuritaire. Axée sur le partage d’informations, la formation des forces de sécurité et les opérations militaires conjointes, cette initiative offre un modèle précieux pour l’AES.

Inspirations pour l’avenir de l’AES

L’AES pourrait s’inspirer des trois piliers de cette initiative régionale. En renforçant la collaboration à travers le partage d’informations, la formation sécuritaire et les efforts militaires unifiés, l’AES pourrait consolider sa stratégie de sécurité régionale. Cette approche collective pourrait transformer la dynamique de la lutte contre le terrorisme et favoriser un climat de stabilité en Afrique de l’Ouest.

La rédaction

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