Le Pape a nommé Mgr Martin Krebs nonce apostolique auprès de la Principauté de Monaco, vendredi 19 avril. Il était depuis 2021 représentant du Pape en Suisse et au Liechtenstein. Auparavant, Mgr Krebs a occupé cette fonction en Nouvelle-Zélande et dans les îles du Pacifique, puis en Uruguay en 2018.
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
Nouvelle nomination pour Mgr Martin Krebs. Le Pape François lui a confié le poste de représentant pontifical auprès de la Principauté de Monaco. À 67 ans, l’archevêque allemand rejoint le second État le plus petit du monde après le Vatican, après avoir exercé auprès de la Confédération helvétique et de la Principauté du Liechtenstein.
Mgr Krebs, né à Essen en 1956, a été ordonné prêtre en 1983. Il est entré au service diplomatique du Saint-Siège le 1er juillet 1991. Il a exercé plusieurs missions diplomatiques au Burundi, au Japon, en Autriche, en République tchèque, auprès de l’Union européenne et aux États-Unis.
En septembre 2008, Benoît XVI l’avait nommé nonce apostolique en Guinée et au Mali, puis en mai 2013, le Pape François l’a nommé en Nouvelle-Zélande, basé à Wellington et délégué apostolique pour l’Océan pacifique, représentant le Saint-Siège auprès des petits États d’Océanie: les îles Cook, les Kiribati, Palau, la Micronésie, les Fidji, Samoa, Vanuatu, Tonga, les îles Marshall et Nauru. En juin 2018, il est devenu nonce apostolique en Uruguay, avant de rejoindre Berne en 2021.
Il remplacera Mgr Antonio Arcari, ancien nonce apostolique à Monaco, ayant demandé à partir en retraite en mai 2023.
Un micro-État catholique
Les deux micro-États souverains, d’une superficie de 0,44 km2 pour le Vatican et de 2 km2 pour Monaco, ont pour religion d’État le catholicisme, inscrite dans l’article 9 de la Constitution de Monaco. Cette spécificité est partagée avec la seule République de Malte, autre micro-État.
Si la liberté de conscience existe pour les plus de 38 000 habitants, le prince de Monaco l’est «par la grâce de Dieu», et plus de 80% de la population monégasque se dit catholique.
L’Église monégasque
L’Église à Monaco a tissé des liens pluriséculaires avec les États pontificaux, remontant à la Saint-Nicolas de 1247 lorsque le Pape Innocent IV autorise l’édification d’une chapelle sur le Rocher, par la Bulle Pro Puritate. Toutefois, ce n’est que par la Convention du 25 juillet 1981, que le seul diocèse de Monaco est élevé à la dignité de siège archiépiscopal, lors du pontificat de Jean-Paul II. Cette convention a officialisé les relations diplomatiques entre les deux micro-États.
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