Michel Girdary-Ramassamy, acteur politique du RN, comparaissait, hier (mardi 8 avril 2025), devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Suite à une plainte de son ex-compagne et de l’ancien compagnon et associé de celle-ci, il est notamment poursuivi pour « harcèlement », « violences habituelles » et pour « envois de messages malveillants ».
Les faits reprochés à Michel Girdary-Ramassamy, ancien candidat du Rassemblement National (RN) aux élections européennes de 2022 dans la deuxième circonscription de la Guadeloupe, ont eu lieu de janvier à mai 2024 à Morne à l’Eau. Son ex-compagne, Pamela Pommier et l’ancien compagnon et associé de celle-ci l’accusent de « harcèlement de concubin, suivi d’incapacité n’excédant pas 8 jours« , de « violences habituelles » et « d’envois réitérés de messages malveillants« .
Durant le procès, une relation sur le mode « Je t’aime moi non plus » a été décrite. Michel Girdary-Ramassamy et Pamela Pommier ont été ensemble durant trois années puis, pendant 6 mois, il y a eu des menaces de morts, des piratages de comptes, des coups de pied, des gifles, des messages dénigrants. Une violence née sur fond de jalousie, d’un côté et de l’autre, de déclarations mensongères, de manipulation, de sautes d’humeur.
Difficile de démêler le vrai du faux, même si certains faits sont reconnus, des deux parties.
Le plus troublant pour le tribunal c’est que le couple s’est reformé, malgré le dépôt de plainte… malgré les violences.
« Pourquoi ne pas vous séparer« , a-t-on demandé au prévenu ? « Pourquoi êtes-vous avec elle, si elle est si manipulatrice, si atroce avec ses compagnons ? »
Seul Michel Girdary-Ramassamy pouvait répondre, car lui seul est venu à l’audience : « Je suis captif de cette femme », a-t-il répété. L’homme a affirmé n’avoir jamais voulu lui nuire, au contraire.
« Séparez-vous !« , finira même par dire le tribunal.
« Je veux la quitter aujourd’hui« , a assuré l’intéressé, qui se dit content d’être là pour, enfin, se défendre.
La compagne de l’homme politique (ancienne ou actuelle, on ne sait plus) n’est pas venue à l’audience. Elle ne s’est pas non plus fait représenter, ce qui étonne d’ailleurs le procureur.
Pour autant, ce dernier regrette que Michel Girdary-Ramassamy ne s’amende pas, ne change pas de discours et se pose même en victime. « C’est une relation plus que toxique », a-t-il déclaré, requérant une privation de 5 ans d’éligibilité, 1 an de prison avec un sursis probatoire de 24 mois, une obligation de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec la présumée victime.
La défense insiste sur le fait que Paméla Pommier, femme grande, à forte carrure, charismatique et travaillant dans le BTP, n’est pas du genre à se laisser impressionner. Elle a aussi souligné qu’elle n’a produit qu’un seul certificat médical, sur les 5 séquences de violences physiques ou psychologiques subies, selon son témoignage. L’avocat de Michel Girdary-Ramassamy demande la relaxe de son client.
Le délibéré sera rendu le 6 mai.
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