Moussa Diallo, cible du régime autoritaire Burkinabé

La décision, ce 25 avril, par le gouvernement, de le licencier de son poste d’enseignant-chercheur à l’université de Manga a donné l’occasion pour l’ensemble des syndicats burkinabés, au lendemain du 1er Mai, d’exiger l’annulation de ce renvoi et surtout que cesse le harcèlement du régime. Le 29 janvier dernier, Moussa Diallo avait été l’objet d’une tentative d’enlèvement – mise en échec grâce à l’intervention de voisins et des militants de la CGTB – devant son domicile par « des individus sans mandat dont certains étaient en tenue de la police nationale », pointe la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (Cnec). Laquelle accuse, de concert avec la CGTB, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration du capitaine Ibrahim Traoré de « mensonges, de mauvaise foi manifeste et de perfidie » : « Comment peut-on demander à un enseignant victime de tentatives d’enlèvement de rejoindre son poste, si ce n’est pour l’enlever ? »

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Cette répression sévère envers de nombreuses personnalités venant de toutes les forces progressistes, mais également de la presse, locale et étrangère, témoigne d’une fuite en avant toujours plus autoritaire du régime militaire issu du coup d’état de septembre 2022, qui utilise la situation sécuritaire délétère dans le nord du pays pour faire taire toute voix critique au Burkina. La CGTB et la Cnec dénoncent d’ailleurs « une banalisation des enlèvements de citoyens par des hommes encagoulés, en tenue des forces de sécurité ou en civil », et demandent « à tous les démocrates de se mobiliser et de se tenir prêts ».



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