La ministre déléguée chargée du tourisme, Nathalie Delattre, arrive ce mercredi 26 mars, en Martinique, pour une visite de 3 jours. Elle doit notamment rencontrer des élus et des acteurs de la filière touristique. Bruno Brival, du Comité martiniquais du tourisme, revient sur les principaux enjeux de la filière.
Pendant trois jours, la ministre déléguée chargée du tourisme, Nathalie Delattre sillonne la Martinique. Dès son arrivée, ce mercredi 26 mars, elle rencontre Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) à 16h30, puis, assiste à une table-ronde avec les acteurs du tourisme. Elle s’entretient aussi avec des dirigeants du Club Med de Sainte-Anne ainsi que Bruno Brival, directeur du Comité martiniquais du tourisme (CMT).
Lors d’une interview dans la matinale radio de Martinique la 1ère, Bruno Brival, directeur du CMT, détaille les cinq enjeux stratégiques pour le développement du secteur.
- Rénovation et diversification de l’hébergement hôtelier
Selon Bruno Brival, le parc hôtelier martiniquais doit être modernisé pour répondre aux attentes des voyageurs. « Il faut accompagner la rénovation, notamment par des efforts en termes de fiscalité, mais aussi encourager l’implantation de nouveaux hôtels« , explique-t-il. Objectif : améliorer la qualité de l’offre pour rester compétitif face aux autres destinations caribéennes.
- Attirer des touristes en basse saison
La Martinique souffre d’une saisonnalité marquée, avec une affluence concentrée en haute saison selon Bruno Brival. Pour y remédier, le Comité martiniquais du tourisme mise sur une « basse saison d’opportunité » en diversifiant l’origine des visiteurs. Actuellement, 70 % des touristes viennent de l’Hexagone. « Nous travaillons sur le Canada, bientôt sur le Brésil et d’autres pays européens pour étendre notre clientèle« , précise-t-il.
- Structuration des filières touristiques
Toujours selon Bruno Brival, l’offre touristique martiniquaise doit être mieux organisée pour répondre aux attentes des visiteurs. « Nous devons aider certains acteurs en retrait à améliorer leurs produits« , affirme-t-il. L’enjeu est de structurer les filières pour garantir une expérience qualitative et durable.
- Un tourisme durable et responsable
Le développement du tourisme en Martinique doit s’inscrire dans une logique écoresponsable. « C’est une attente forte des voyageurs, mais aussi une nécessité pour préserver notre environnement« , souligne le directeur du CMT. L’enjeu est de concilier l’attractivité touristique et la préservation du patrimoine naturel et culturel.
- Redonner de l’attractivité aux métiers du tourisme
Dernier défi, selon le directeur : le manque de personnel qualifié. « Les métiers du tourisme sont de moins en moins attractifs, alors qu’ils offrent de nombreuses opportunités d’emploi« , alerte Bruno Brival. Avec un personnel vieillissant, il devient urgent de valoriser ces professions pour assurer l’avenir du secteur en Martinique.
Mercredi, la ministre déléguée se rend au Marin, puis à Sainte-Anne, au Club Med. L’après-midi, elle visite le lycée général et technologique de Bellevue et échange avec les étudiants du BTS Tourisme. Ensuite, elle rencontre les professionnels de la gastronomie locale et de la restauration.
Enfin, vendredi, elle découvre le projet de gîte touristique et la ferme pédagogique de l’exploitation Fonds-Saint-Denis.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de sa feuille de route ministérielle, avec une attention particulière portée pour les Outre-mer, « territoires moteurs et témoins de la diversité de la « Destination France« ».
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