Arrêté le 13 janvier 2025 à son domicile à Niamey, la capitale nigérienne, par des inconnus l’ex-ministre nigérien Mahaman Moustapha Barké, n’a plus réapparu publiquement. Ni ses proches, ni ses avocats n’ont eu accès à lui. Personne ne sait d’ailleurs près de deux mois après cette interpellation qui, où et pour quels motifs M. Barké est retenu.
Si le mode opératoire (intervention de nuit, véhicules 4X4, agents non identifiés) oriente vers la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE, services nigériens de renseignement) en revanche de la longue durée de détention au secret jette le trouble dans les rangs des défenseurs des droits de l’homme et les proches Mahaman Moustapha Barké.
Avant l’ancien ministre du Pétrole, des voix critiques envers le pouvoir militaire ont certes été détenus au secret par la DGDSE, mais toutes ont été soit libérées soit remises aux services d’enquête (gendarmerie, police judiciaire) après quelques jours voire quelques semaines. La durée de la détention de M. Barké semble inédite.
Figure de la vie politique
Figure connue de la vie politique nigérienne, M. Barké avait rejoint le gouvernement en août 2023 dès sa formation après le coup d’Etat du 26 juillet 2023 pour occuper le département du pétrole, des mines et de l’énergie.
Il s’est vu délester les mines et l’énergie à la faveur d’un remaniement technique du gouvernement pour ne finalement s’occuper que du pétrole jusqu’à son limogeage en août 2024.
Depuis son départ du gouvernement, l’ex-ministre partageait sa vie entre Niamey et ses déplacements privés à l’extérieur. Qu’a-t-il pu faire ou dire de si grave pour que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui dirige le pays et qu’il a servi en tant que ministre, décide de le mettre à l’ombre aussi longtemps ?
,
Crédit: Lien source