Le général Abdourahmane Tiani, arrivé au pouvoir par un coup d’État, a été investi président de la République pour un mandat de cinq ans par le président du Conseil national nigérien pour la protection de la nation (CNPN).
Selon l’Agence de presse nigérienne, cette investiture fait suite à la publication d’un décret portant adoption de la charte nationale élaborée lors des récents débats nationaux, qui stipule que le général Tiani assumera la fonction de président de la République, en plus de ses fonctions de chef de l’exécutif, de l’armée et de l’administration.
Conformément aux recommandations et décisions des sessions nationales tenues du 15 au 20 février, la charte constitue désormais la loi fondamentale régissant les autorités pendant cette période de transition.
La charte stipule également que la période de transition est limitée à 60 mois à compter de la date de sa promulgation, période qui pourra être ajustée en fonction de la situation sécuritaire, du bilan de la transition et de l’agenda du consortium formé par le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
La charte prévoit également un référendum populaire sur l’établissement de bases militaires étrangères.
La charte dissout également les partis politiques et permet la libération de certaines personnalités civiles et militaires accusées ou condamnées pour des « tentatives de déstabilisation » du gouvernement au cours des dix dernières années.
Elle a également promu le général Abderrahmane Tiani au plus haut grade de l’armée, une promotion « exceptionnelle » qui le fait passer du grade de général de brigade au grade de commandant général de l’armée.
« Je reçois cet honneur avec beaucoup d’humilité et j’essaierai d’être à la hauteur de la confiance que vous avez placée en moi », a déclaré le général Tiani, visiblement ému, lors de la cérémonie de remise de l’insigne cinq étoiles.
En 2023, des putschistes avaient renversé le président élu Mohamed Bazoum, désormais détenu avec son épouse dans le palais présidentiel.
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