La junte militaire au pouvoir au Niger a modifié la constitution pour réorganiser la situation linguistique du pays en adoptant l’Haoussa comme langue nationale et en faisant passer le français du statut de langue officielle à celui de langue de travail.
Cette décision fait partie de la « Charte de rétablissement » approuvée par le chef du régime militaire, le général Abdourahmane Tiani, le 26 mars, et publiée dans un numéro spécial du Journal officiel le 31 mars.
La nouvelle charte, qui remplace la constitution de 2010, stipule dans son douzième article que « la langue nationale est le Haoussa », tandis que « l’anglais et le français deviennent des langues de travail », un changement notable par rapport à la constitution précédente, qui accordait au français le statut de seule langue officielle, les langues locales étant considérées comme des « langues nationales ».
Outre le Haoussa, la charte énumère neuf autres langues, dont le zarma-songai, le fulfulde (biol), le kanuri, le gurmanchi et l’arabe, comme « langues parlées au Niger ».
L’Haoussa est la langue la plus parlée dans le pays, notamment dans les régions de Zinder, Maradi et Tawa, adjacentes à la frontière avec le Nigeria, qui compte également un grand nombre de locuteurs.
En revanche, la proportion de francophones au Niger ne dépasse pas 13 % de la population, soit environ trois millions de personnes.
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