Niger : Makalondi dans la région de Tillabéry, sous la menace persistante des groupes armés


La localité nigérienne de Makalondi, située dans la région de Tillabéry, vit sous la menace croissante d’éléments armés non identifiés. Dans la nuit du 6 au 7 avril 2025, une attaque a été perpétrée contre un quartier de la commune, provoquant d’importants dégâts matériels et la fuite de plusieurs habitants.

La peur s’installe durablement à Makalondi, localité frontalière du Burkina Faso, à environ 100 kilomètres de Niamey. Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 avril, des hommes armés ont attaqué un quartier de la commune, sans faire de victime, mais causant des destructions majeures. Une vingtaine de boutiques ont été incendiées, le commissariat spécial de police visé, et les installations électriques endommagées, provoquant une coupure d’électricité dans toute la zone.

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Les images diffusées sur les réseaux sociaux témoignent de la violence de l’assaut : maisons calcinées, cendres encore fumantes, et visages hagards. Des habitants, pris de panique, ont quitté la ville pour se réfugier vers Torodi, plus au nord, ou directement à Niamey. Le nombre exact de déplacés n’a pas encore été communiqué.

Cette attaque s’inscrit dans un contexte d’insécurité persistante dans la région de Tillabéry, régulièrement ciblée par des groupes armés opérant dans la zone des trois frontières (Burkina Faso, Mali, Niger). Depuis plusieurs semaines, des habitants de Makalondi alertent sur la présence d’individus armés dans les environs et appellent à l’intervention des autorités.

En réponse à cette situation, les forces de défense et de sécurité ont annoncé un renforcement de leur présence dans la commune, appelant la population à « garder son calme et à vaquer à ses occupations ». Une consigne difficile à appliquer dans un climat où la peur semble avoir pris le dessus.

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Malgré les assurances des autorités de transition, les attaques se poursuivent dans plusieurs localités du pays, illustrant les défis sécuritaires auxquels le Niger est toujours confronté. Dans les zones rurales comme Makalondi, les populations vivent désormais dans l’incertitude, redoutant à tout moment une nouvelle incursion.

Afriksoir

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