Retenez bien le nom de Noah Breau, parce que vous risquez de le voir désormais régulièrement dans nos pages. Le jeune hockeyeur d’Aldouane est peut-être la nouvelle trouvaille d’une région qui s’y connaît dans ce domaine, elle qui a donné au hockey néo-brunswickois Marc-André Gaudet et Alex Arsenault ces dernières années.
Breau, qui n’aura que 18 ans le 28 décembre, n’a donc pas à chercher bien loin pour trouver de l’inspiration. Même que l’histoire de Breau sort encore plus de l’ordinaire.
Parce que si Gaudet et Arsenault ont dû passer par de multiples épreuves avant d’atteindre la LHJMQ, il n’en demeure pas moins que leur talent n’a jamais fait de doute. Dans le cas de Breau, il n’avait jamais réussi à jouer dans un programme AAA majeur avant d’avoir sa chance avec le Moose du Nord à l’automne de 2021.
Il n’a depuis jamais cessé de progresser.
C’est justement cette progression qui a capté l’attention du recruteur des Huskies de Rouyn-Noranda, Luc Caissie. Il n’a d’ailleurs jamais cessé de courtiser Breau, qui a également reçu des invitations des Eagles du Cap-Breton et de l’Océanic de Rimouski.
«Nous adorons son cheminement et sa progression, affirme Caissie. Nous croyons dans son potentiel. Nous ne lui avons fait aucune promesse, mais je crois en ses chances de percer l’alignement. La balle est dans son camp. Tout va dépendre comment ça va se passer au camp d’entraînement. L’organisation a l’intention de lui donner sa chance.»
Caissie révèle que ce n’est pas d’hier qu’il suit de près la progression de Breau. Déjà en 2022-2023, il aimait sa façon de jouer. Malheureusement, les Huskies étaient alors un club à pleine maturité et Caissie n’a pas jugé bon de lui soumettre une invitation. Les choses ont depuis changé et c’est un club fin prêt à entamer une reconstruction qui a décidé d’offrir une chance au jeune acadien.
«C’est un jeune qui patine bien, qui a un bon sens du jeu et qui possède de bonnes habiletés avec la rondelle. C’est naturel chez lui. En fait, c’est simplement un bon joueur de hockey. Et ce qui ne nuit pas, c’est qu’il a bien fait lors de ses rappels par le Blizzard d’Edmundston, la saison dernière» mentionne Caissie.
Joint en début d’après-midi, mardi, Noah Breau ne cache pas que les dernières semaines ont été très occupées et que les prochaines le seront tout autant.
«Ç’a été un gros été d’entraînement jusqu’ici pour moi, dit-il. Je vais sur la glace au moins quatre fois par semaine et je vais au gymnase aussi souvent, en plus de mon travail. Je n’ai pas beaucoup de temps libre. Ça prend de la motivation, mais je veux me donner une vraie chance de réussir.»
La LHJMQ, Breau en rêve depuis longtemps, même si ç’a pu paraître inatteignable jusqu’à tout récemment. Il ne cache cependant pas que l’un de ses objectifs, la saison dernière, était d’obtenir une invitation à un camp junior majeur.
Le succès rencontré à sa dernière saison avec le Moose, 43 points (15-28) en 33 duels de saison régulière, puis 10 points (1-9) en sept rencontres éliminatoires, a convaincu le Circuit M18 de le placer au sein de la première équipe d’étoiles.
«J’ai une bonne vitesse et de bonnes mains, lance-t-il bien humblement. Avec le Moose, j’ai eu la chance de jouer autant en avantage qu’en désavantage numérique. Et cet été, j’ai beaucoup travaillé à améliorer encore plus ma vitesse. En étant plus rapide, ça me permet de manoeuvrer encore mieux autour des défenseurs adverses.»
Et si jamais ça ne fonctionne pas en Abitibi, Breau se dirigera ensuite au camp du Blizzard d’Edmundston, où une place l’attend déjà. C’est du moins ce que l’entraîneur-chef Simon Olivier laisse entendre
«Je crois quand même qu’il n’y a rien d’assuré avec le Blizzard, mais l’équipe semble avoir bien aimé la façon que j’ai joué lors de mes rappels. Si j’arrive prêt, je vais avoir ma place», souligne-t-il.
Mais avant de penser au Blizzard, Noah Breau veut d’abord en mettre plein la vue au camp des Huskies.
En bref… Si jamais il parvient à percer l’alignement des Huskies, Noah Breau ne sera tout de même pas le premier membre de la famille à réussir l’exploit. Son cousin Ross MacDougall a évolué pendant quatre saisons dans la LHJMQ avec les Remparts de Québec et les Eagles du Cap-Breton. Et après quatre saisons universitaires, MacDougall évolue depuis maintenant trois ans chez les professionnels. Cet hiver, il portera les couleurs des Pioneers de Voralberg dans la ICEHL, la principale ligue professionnelle d’Autriche. Le niveau de jeu est sensiblement le même que celui de la ECHL. D’ailleurs, quelques anciennes vedettes de la LHJMQ y évoluent, dont Randy Gazzola, Nick Petersen, Pascal Laberge, Gleason Fournier, Shawn St-Amant, Olivier Roy et Samuel Harvey…
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