En se déclarant en faillite mercredi, la société suédoise Northvolt est la première victime des mauvais choix technologiques des européens. En optant pour la technologie NMC, coûteuse et moins efficiente, le fabricant de batteries pour véhicules électriques se retrouvait avec un carnet de commandes vide, les constructeurs ne souhaitant pas équiper leurs véhicules d’une batterie avec une technologie dépassée et 30% plus chère que son équivalent LFP.
Les baisses des ventes des véhicules en Europe ont bon dos mais elles ne sont aucunement responsables de la faillite du suédois Northvolt. Ayant perdu ses contrats pour les batteries électriques les uns après les autres, le fabricant n’avait aucun moyen de s’en sortir. Une seule raison explique cette chute qui pourrait en entraîner d’autres dans le monde de la batterie européenne : le mauvais choix technologique. Alors que le marché européen a besoin de véhicules électriques abordables pour se développer, il est inconcevable de produire et commercialiser des véhicules équipés de batteries (NMC), choix de Northvolt et d’autres fabricant européen, 30% plus chères par rapport à une chimie plus légère et abordable, la technologie LFP, adoptée par l’ensemble des constructeurs chinois.
La Chine est la référence en matière de véhicules électriques, plus personne n’en doute. L’Europe aurait peut-être dû regarder un peu mieux ce qui faisait dans l’Empire du Milieu il y a une dizaine d’années déjà.
La mauvaise chimie NMC au mauvais moment
L’industrie automobile européenne et, plus particulièrement, les acteurs de la production de batteries électriques s’y attendaient. L’entreprise Northvolt n’est plus en capacité de poursuivre ses activités. Criblée de dettes et ne parvenant pas à réunir les financements nécessaires à sa survie, la société fondée en 2016, dans l’espoir de contrer les spécialistes asiatiques et américains des batteries, a fait faillite.
« Après avoir exploré de manière exhaustive toutes les options disponibles pour négocier et mettre en œuvre une restructuration financière – y compris une procédure de restructuration sous le chapitre 11 aux États-Unis [loi sur les faillites d’entreprise, ndlr] – l’entreprise n’a pas réussi à réunir les conditions financières nécessaires pour poursuivre ses activités sous sa forme actuelle », peut-on lire dans un communiqué.
L’Airbus des batteries fait pschitt
Le rêve d’un Airbus des batteries aura fait long feu. En optant pour la technologie NMC (nickel-manganèse-cobalt), les industriels européens ont fait preuve d’une grand légèreté. N’ayant pas suffisamment observé les développements en Chine, les constructeurs occidentaux n’ont pas compris qu’une technologie 30% moins chère et plus efficiente : la chimie LFP (lithium-fer-phosphates) dominait déjà le marché chinois.
D’autres entreprises comme ACC (Automotive Cell Company) ont fait ce même mauvais choix technologique. L’avenir de ces fabricants pourrait également se poser en Europe à court terme.
Crédit: Lien source